Motorola, deuxième fabriquant mondial de téléphones portables, annonce qu’il vend sa technologie à qui veut bien l’acheter.
Stratégie visionnaire ou course à l’argent frais. En tout cas, c’est un changement important que s’apprête à vivre Motorola. L’entreprise de Schaumburg (Illinois) entend vendre toutes les composantes électroniques d’un téléphone portable, des logiciels de contrôle des performances ainsi que des outils pour individualiser les téléphones. Il y en aura pour tout le monde, et des concurrents directs comme Alcatel ou Philips deviennent des clients potentiels majeurs. Pour Motorola, la téléphonie mobile est en train de vivre des changements importants : tous les portables auront, dans un avenir proche, les mêmes caractéristiques. La différence se fera sur le design, les prix ou la distribution, et non plus sur la technologie.
Motorola, le nouvel Intel ?
L’entreprise pourrait être tentée de jouer le même rôle qu’Intel pour les PC, et fournir toute une industrie en technologie de base. L’opération rapporterait 10 milliards de dollars (75 milliards de francs) d’ici à 2005, selon Ray Burgess, directeur de la stratégie et du marketing de la division semi-conducteur, cité par le New York Times du 23 juillet 2001. Après avoir dominé le marché des téléphones portables jusqu’en 1999, Motorola occupe aujourd’hui la deuxième place avec 13 %, derrière les 35 % du finlandais Nokia.