Pierre Faure est ingénieur chez Dassault, président de l’Association française des utilisateurs d’Unix et d’un congrès qui réunira, fin mars, de grandes entreprises industrielles.
Les déboires de la netéconomie ont-ils un impact sur l’édition 2001 du congrès ?
L’année dernière, nous n’avions déjà pas beaucoup de start-ups. Elles sont peu concernées par notre approche sectorielle, très B to B, où l’on traite de l’aéronautique, de l’automobile, etc. Sauf lorsqu’on aborde les places de marché Internet ou bien lorsqu’on monte des ateliers « métiers », sur le marketing, le e-procurement... Nous essayons de ne pas enfermer la netéconomie dans la problématique des start-ups. Nous voulons accompagner la mutation en restant critiques par rapport au e-business. Et nous nous donnons pour rôle d’aider tout le monde à accé-
der à la société de l’information.
Ce souci de généraliser l’accès à la société de l’information se traduit-il par des initiatives concrètes ?
D’abord, la partie technologique de notre congrès est mineure. On ne s’adresse pas à des informaticiens. Nous allons aussi approfondir la dimension sociétale du congrès. Les débats tourneront autour de thèmes comme la division internationale du travail, l’économie des contenus, la démocratie électronique. Nous nous pencherons sur la formation en ligne et sur l’impact des nouveaux usages (téléphonie mobile, places de marché) sur le monde du travail. Enfin, toutes les associations qui ont participé au lancement de Net 2001 sont actrices de la fête de l’Internet : nous sommes le volet professionnel de cet événement.
Quel est le bilan de l’Internethon, cet appel au don d’ordinateurs pour les populations défavorisées, lancé lors de Net 2000 ?
Comme l’opération dure toute l’année, il est difficile de faire un bilan. Cette année, la remise des dons se fera avec Laurent Fabius, car le ministère de l’...conomie a donné 800 ordinateurs et a pris des mesures de défiscalisation favorables à notre initiative.
Propos recueillis par
Solveig Godeluck
Net 2001, du 28 au 30 mars 2001, à la Cité des Sciences
et de l’Industrie, Paris.