Un nouveau procès Microsoft pourrait s’ouvrir, intenté cette fois-ci par des employés noirs qui accusent la firme de bloquer l’avancement de certains employés sur un critère purement racial.
Microsoft devra peut-être faire face à une nouvelle "class-action", un procès collectif à l’instar des grands procès anti-tabac. Le géant du logiciel est poursuivi pour discrimination raciale par sept employés et ex-employés. Cette plainte a été initiée en juillet dernier par un ancien cadre de la boîte. Six autres personnes l’ont rejoint mercredi 3 janvier et le cabinet qui les défend espère obtenir du tribunal de Washington la qualification de la plainte en "class-action". Une pratique qui s’est souvent avérée très lucrative pour les avocats et leurs clients. Ensuite, le cabinet tentera de mobiliser d’autres employés de la firme. S’il obtient gain de cause, ce serait le deuxième procès de ce type pour Microsoft, déjà poursuivi par ses clients mécontents. Le cabinet d’avocats a déclaré qu’il pourrait demander cinq milliards de dollars de dommages et intérêts (à titre de comparaison, les fabricants de tabacs ont été condamnés récemment en Floride à payer 145 milliards de dollars aux plaignants).
1,6% de noirs chez les cadres
Selon une avocate, cité par le Wall Street Journal, Microsoft (et Bill Gates, poursuivi individuellement) a sciemment bloqué l’avancement de certains employés sur un critère purement racial. L’avocate se borne à comparer deux chiffres, sans plus d’argumentation : 2,6% (la proportion de noirs chez Microsoft) et 1,6% (la part des noirs chez les cadres de l’entreprise). Un rapprochement censé prouver la mauvaise volonté de la firme de Bill. "Coïncidence, indique le Wall Street Journal, c’est le juge Jacskon - celui du procès anti-trust intenté à Microsoft - qui devra examiner la plainte." Ce sera à lui de décider si les faits reprochés peuvent légitimement faire l’objet d’une class-action et pas seulement satisfaire les intérêts d’un cabinet d’avocats.