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1er/05/2001 • 23h59

Mauvaises ondes pour les portables

archmag14
La polémique enfle : les antennes relais de téléphonie mobile sont-elles dangeureuses pour la santé ? En l’absence de certitudes, des associations organisent la résistance. Sale temps pour les opérateurs.

« Pollution électromagnétique ». Le terme est lâché, inquiétant. Il désigne les dangers des micro-ondes (hyperfréquences) émises par les antennes relais de téléphonie mobile. Des champs électromagnétiques invisibles, impalpables. Début février 2001, une dizaine d’associations se sont rangées derrière un slogan générique : « Insupportables, les antennes relais. » Le collectif réclame la prise en compte de l’éventuel risque sanitaire encouru par les populations vivant à proximité des quelque 30 000 bornes installées en France. Pour cela, 80 000 cartes postales vont être envoyées aux dirigeants des trois opérateurs (SFR, Bouygues et Itineris) et aux pouvoirs publics (ministère de la Santé, ministère du Logement, etc.). Objectif : aboutir à un cadre législatif concernant ces implantations.

Fatigue chronique

Pour l’heure, les autorités sanitaires restent prudentes. Le 16 janvier dernier, une équipe de scientifiques, dirigée par le professeur Denis Zmirou, remettait un rapport sur « les téléphones mobiles, leurs stations de base et la santé » à la Direction générale de la santé. Le document conclut à un « doute raisonnable » sur les effets des ondes électromagnétiques. En clair, il n’existe aucune étude scientifique prouvant, de façon certaine, la nocivité des micro-ondes en champ lointain, c’est-à-dire pour les riverains des antennes relais. Toutefois, s’appuyant sur le principe de précaution, le rapport préconise « que les bâtiments “sensibles’’ (hôpitaux, crèches et écoles), situés à moins de 100 mètres d’une station de base, ne soient pas atteints directement par le faisceau de l’antenne ». Une simple recommandation. Mais, pour Roger Santini, docteur ès sciences, chercheur à l’INSA (Institut national des sciences appliquées) de Lyon et auteur du livre Téléphones cellulaires, danger, le risque sanitaire lié aux antennes est bien réel. « Selon un rapport du gouvernement australien, des personnes exposées dans leur logement, situé à 200 mètres d’une station relais, se sont plaintes de symptômes ressemblant à ceux décrits dans la maladie des radiofréquences : fatigue chronique, allergies multiples, perturbations du sommeil, ménopause prématurée », explique-t-il. Avant d’ajouter : « Il faut éviter d’installer des relais à moins de 300 mètres des lieux habités. »

C’est loin d’être le cas. Partout en France, ces tubes d’environ un mètre de hauteur prolifèrent ainsi sur les toits des immeubles, des hôtels, ou s’accrochent à plusieurs mètres de hauteur sur des pylônes. À Nice, par exemple, un bâtiment de France Télécom, doté de six antennes, surplombe une école maternelle. D’où la colère d’une association de quartier, qui a porté plainte contre Itinéris pour mise en danger d’autrui. Si le rayon d’action des relais est d’environ 500 mètres en zone urbaine, leur puissance peut être dopée pour couvrir jusqu’à 30 km en milieu rural. « Les opérateurs découpent le territoire français en cellules, explique Daniel Depris, un expert indépendant, fondateur du CEPHES (Comité européen pour la protection de l’habitat et de la santé). Ils démarchent ensuite les offices HLM, les syndics de copropriété, les mairies, les sociétés d’autoroutes afin d’installer leurs antennes pour couvrir cette portion. Souvent, sur le point le plus élevé du secteur. »

Sur le clocher...

Dans la plupart des cas, l’implantation d’une station de base résulte d’une simple négociation financière entre la compagnie et le bailleur. Aucun permis de construire n’est exigé pour les antennes n’excédant pas quatre mètres de haut. C’est donc la loi du marché qui règne. En ville, ce sont les populations à bas revenus qui se retrouvent les plus exposées : les prix de location des toits des immeubles HLM sont en effet les plus compétitifs du parc immobilier. « Les baux de location vont de cinq à dix ans, pour une somme allant de 10 à 20 000 francs par an », explique Laure Bourgouin, de l’association Consommation logement et cadre de vie (CLVC), qui participe à la mobilisation nationale. Pourtant, depuis un an, une dizaine d’offices HLM ont gelé les nouvelles implantations. Mais, dans les communes rurales, la puissance financière des opérateurs leur permet souvent de dicter leurs conditions. À Arradon, commune de 5 000 habitants du Morbihan, trois pylônes de 30 mètres ont été érigés autour du terrain de football. Un pour chaque opérateur (Bouygues, SFR, Intineris). La municipalité a profité des poteaux pour installer un éclairage du stade... Elle a réalisé, au passage, une économie de 400 000 francs. Les riverains, eux, fulminent. « L’un des pylônes n’est qu’à une dizaine de mètres de l’école maternelle, confie un membre d’A Raz d’ondes, une association qui demande sans relâche le déplacement des structures. Pourtant ce n’est pas la place qui manque. Mais l’endroit est stratégique. Nous sommes situés au bord du golf du Morbihan : les antennes sont destinées à couvrir les îles voisines. »

Certaines municipalités n’hésitent pas non plus à mettre à la disposition des opérateurs les bâtiments dont elles assurent la gestion. À Métabief (Doubs), paradis des skieurs de fond, Itinéris souhaitait édifier un pylône afin d’y accrocher une antenne relais sur la commune. L’avis de l’architecte des bâtiments de France tombe : négatif, pas question de dénaturer le site. L’opérateur se rabat finalement sur le clocher de l’église. Soucieux d’offrir tout le confort moderne aux touristes, le conseil municipal a entériné la décision. La structure sera parfaitement intégrée à l’environnement : « La condition à l’implantation est de peindre la structure aux couleurs du mur de l’église », confie un adjoint au maire.

Pressés par une opinion publique de plus en plus inquiète, les pouvoirs publics commencent néanmoins à réagir. Une dizaine de municipalités françaises ont déjà pris des arrêtés municipaux définissant un périmètre d’exclusion. C’est le cas à Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes. Le député-maire André Aschieri (apparenté Verts) a proscrit l’implantation des stations de bases dans un rayon de 300 mètres autour des crèches, haltes-garderies, écoles, hôpitaux et maisons de retraite. Rien d’étonnant : André Aschieri est président du groupe d’études Santé Environnement à l’Assemblée nationale. « Une proposition de loi est déjà rédigée. Elle reprend, notamment, le principe d’un périmètre d’exclusion. Le groupe compte la présenter prochainement au Parlement. » Une mauvaise nouvelle de plus pour l’UMTS, dont les antennes doivent être déployées dans quelques mois...

 
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