L’équipementier de télécommunications américain licencie 550 de ses 1 300 salariés français.
Il y a quelques mois, l’équipementier télécoms Lucent annonçait un plan social massif : la moitié de l’effectif mondial, près de 50 000 personnes, passeraient à la trappe. La première étape de ce plan est entrée en application. En France, cela se traduit par 550 postes supprimés sur un total de 1 300 salariés. La direction de l’entreprise en a fait l’annonce mercredi au comité d’entreprise.
Le communiqué de presse évoque "d’importants dispositifs d’accompagnement" pour favoriser le reclassement rapide des salariés. Au début de l’année, Lucent France avait déjà licencié 50 salariés de son centre de Nice ; grâce à la création d’une cellule de reclassement, 40 d’entre eux ont retrouvé un emploi. L’entreprise envisage d’avoir recours, cette fois également, au même type de mesures.
Panade
Le communiqué justifie ces licenciements par une future "structure en phase avec les grandes lignes de l’organisation mondiale". La logique de restructuration de Lucent Corp. vise à "être en phase avec les autres acteurs des télécoms", confie sans détour la responsable des relations presse : "Nos clients AT&T, Verizon, se concentrent autour de deux types de pôles, réseaux mobiles, réseaux fixes, avec des ressources dédiées, explique Marie-Dominique Bonardi. À l’occasion du plan de restructuration, nous nous calquons sur les organisations de nos clients afin d’être plus flexibles."
On ne fera avaler à personne qu’une réorganisation en deux pôles nécessite de virer la moitié des effectifs d’une entreprise. En revanche, il est clair que Lucent est dans la panade depuis l’échec de la fusion avec Alcatel, et que les sirènes de "l’entreprise sans usines" continuent à chanter aux oreilles des patrons des télécoms.
Lucent Technologies France:
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