Et si le Réseau était le fondement de notre univers, de notre pensée et de notre avenir ? En 1999 à Montpellier, le philosophe Daniel Parrochia a invité quelques universitaires - sociologues, géographes, physiciens... - à plancher sur cette question épineuse. Les actes du colloque composent un ouvrage charnu, qui, heureusement, aborde d’autres thèmes que ceux du Réseau. Certains textes sont de belles réflexions (le « cyber-espace-temps » de Basarab Nicolescu), d’autres n’ont rien de révolutionnaires, mais constituent une bonne synthèse (la société de l’information selon Joël de Rosnay, les critiques de la techno-béatitude de Lucien Sfez). Autant être clair : le débat vole très haut, et le lecteur doit parfois s’aérer les neurones pour ne pas se coincer dans les rets du jargon universitaire. Certaines supputations laissent même dubitatif : faut-il feindre de comprendre l’abscons pour paraître intelligent ?
Penser les réseaux, sous la direction de Daniel Parrochia,
éd. Champ Vallon, 272 p, 160 F