Le premier site pour entreprenautes ruinés vient d’ouvrir aux ...tats-Unis. Startupfailures.com veut les aider à rebondir.
"Seuls 6 % des business plans réussissent à lever des fonds, 60 % des start-ups qui ont reçu de l’argent ferment et 40 % ne durent pas plus de cinq ans." À ceux qui rêvent encore de faire fortune dans la Net économie, la page d’accueil de startupfailures rappelle froidement que l’aventure peut aisément tourner au cauchemar...
Nick Hall, le fondateur du site, sait de quoi il parle. Président de l’Association des entrepreneurs créateurs de logiciels de la Silicon Valley, il a déjà créé trois start-ups... Résultat : trois échecs, plus ou moins cuisants. C’est ce qui l’a décidé à lancer cette semaine startupfailures.com (littéralement startupenfaillite.com). Pour venir en aide aux créateurs en détresse. "Je savais que je n’étais pas le seul dans ce cas et qu’il existait un réel besoin. Quand vous fermez votre société, il est très difficile de retomber sur ses pieds et surtout de trouver les ressources morales et financières pour rebondir", explique Nick, qui est aussi l’auteur d’un livre intitulé L’Album du futur : dessiner votre vie édité chez Whitney & Co.
Thérapie de groupe
Le traitement pour remonter la pente ressemble fort à une thérapie de groupe. "C’est l’aspect humain qui m’intéresse. Il s’agit avant tout de faire parler les gens sur la manière dont ils ont vécu leur faillite", poursuit le fondateur. Outre une mailing-list, un forum de discussion et des offres d’emploi, le site propose surtout de remplir un bref questionnaire et de poser des questions à un "coach", en l’occurrence une consultante américaine avec 20 ans de carrière.
Pour le moment, le projet se porte bien. Outre Nick Hall, startupfailures.com emploie une autre personne à temps plein, et compte embaucher quatre salariés dans les prochaines semaines. "J’ai déjà reçu de nombreux messages d’encouragement. Beaucoup de gens me remercient d’avoir créé ce site et certains affirment que cela les a beaucoup aidés après leur faillite." Mais au fait, comment a-t-il fait, lui, pour surmonter ses échecs ? "Ma femme a été toujours mon meilleur soutien", dit-il. Et si elle créait un site ?