À deux semaines des municipales, les sites de campagne commencent à tomber comme des mouches. Législation électorale oblige - pas de propagande à la veille du vote - certains candidats ont pris les devants...
À Beaumont (Puy de Dôme), l’adjoint au maire et candidat, Guy Rouchon, a cessé de faire campagne en ligne. Le site www.chez.com/beaumont/63 n’a pourtant pas disparu. La page d’accueil est désormais figée sur le Net accompagnée d’un message de circonstance : "Conformément à la loi électorale, la majeure partie du site n’est plus accessible." Seuls la photo du candidat, le sommaire du site et les vues de l’église de la commune restent affichées. Pas de clic possible, les liens ne sont plus actifs. L’immobilité virtuelle de Guy Rouchon répond à une prudence qui se répand en ces temps de campagne. Le code électoral prévoit en effet, l’interdiction de toute propagande politique à la veille du vote. Si Internet n’est pas mentionné dans la loi, les candidats prennent quand même leurs précautions. Après Georges Frêche, le maire de Montpellier qui a immobilisé son site trois mois avant le scrutin, le candidat Beaumontois joue donc aussi la prudence à deux semaine du vote.
Vitrine officielle
Plus radical, le maire de Nice Jacques Peyrat a, lui, retiré du Web, l’intégralité de son site de campagne (jacquespeyrat.org). Dès le lundi 28 février, la promo virtuelle du sortant s’est éteinte... mais pour quelques semaines seulement. Dès le lendemain des résultats du vote, le site renaîtra de ses cendres pour devenir la vitrine officielle de l’élu qui ne doute pas d’être réélu. "Les sondages nous sont favorables", atteste Richard Pogliano, son responsable de campagne. En face du maire niçois, le candidat du parti socialiste Patrick Mottard, a décidé de maintenir sa vitrine web jusqu’à la date ultime : le vendredi 9 mars à minuit. Le site réouvrira, par contre, entre les deux tours. "La fédération nationale a fait passer une circulaire il y a un mois sur la réglementation qui comportait une petite partie sur les sites internet. Avec le conseil de les fermer avant le vote", explique Jean-François Auvergne, le webmaster. Quant aux pages de Pierre Costa, autre candidat à Nice, elles sont en berne depuis le vendredi 23 février. À chacun sa date !