Onze compagnies parmi lesquelles Hewlett-Packard, Compaq et Silicon Graphics veulent créer un standard pour le calcul distribué, ce mode de traitement des données via Internet promis à un avenir radieux.
Depuis le projet Seti@Home, le calcul distribué a prouvé sa valeur. L’Institut Seti hébergé par l’université de Californie à Berkeley propose en effet de télécharger un programme (pour Mac ou PC) qui se déclenche comme un économiseur d’écran lorsque l’ordinateur est inactif. Il utilise alors les capacités du processeur pour analyser des données reçues par un télescope, afin de déceler la présence d’un signal... extra-terrestre. 2,5 millions d’internautes ont téléchargé le programme, et 523 000 d’entre eux sont actifs. D’autres scientifiques plus " sérieux " ont compris l’intérêt du calcul distribué, par exemple les chercheurs de l’Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique) qui ont utilisé la puissance de milliers d’ordinateurs en réseau pour " casser " une clé cryptée. Dans d’autres domaines scientifiques (recherche sur le cancer, génomique, mathématiques, etc.) ou certains secteurs de l’industrie (images de synthèse, design de composants électroniques), la calcul distribué est aussi passé dans les mœurs.
Appel aux volontaires
Mais il existe presque autant de logiciels de calcul distribué que de projets. Et aucun n’est vraiment compatible avec l’ensemble des ordinateurs qui peuvent travailler de concert : PC, Mac, mais aussi serveurs Unix ou Linux, stations de travail ou super-calculateurs... Pour mettre de l’ordre sur ce marché prometteur, onze éditeurs et fabricants de logiciels viennent de s’unir au sein de la NPI (New Productivity Initiative) afin d’établir un standard. Aux côtés de Hewlett-Packard, Compaq et SGI (Silicon Graphics) - des constructeurs majeurs de stations de travail et de super-calculateurs-, on trouve également la société Platform Seller qui distribue déjà un logiciel de calcul distribué auprès de sociétés comme Sun, Ford, BMW, Toyota, Alcatel ou Nokia. Sur son site, la NPI invite toutes les sociétés intéressées à devenir membres. Car si elle parvient à créer un consensus sur le marché, la NPI pourrait plus rapidement convaincre de potentiels clients, et ainsi booster un marché supposé particulièrement juteux. La première réunion des membres de la NPI est prévue en novembre, et la collaboration avec une organisation existante de normalisation est prévue avant la fin de l’année 2000. Pas de temps à perdre...
http://www.newproductivity.org/
http://www.newproductivity.org/