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2/07/2003 • 20h15

Les "foules intelligentes" se déploient dans les villes américaines

Emails et SMS au service d’étranges actions collectives
 

Aux Etats-Unis sont apparues récemment de petites actions collectives d’un genre nouveau : coordonnés par emails et SMS, des groupes d’internautes se rassemblent pour des happenings éphémères et volontairement absurdes. Ce mouvement, lancé par le site Mob Project, est une application récente d’un concept plus large, théorisé par l’auteur et gourou américain Howard Rheingold (lire son interview) : les "foules intelligentes" ou "smart mobs", qui s’organisent en temps réel grâce aux moyens de communication mobiles. Du neuf avec du vieux...

Le grand magasin Macy’s de Manhattan a reçu le 17 juin dernier la visite de clients inhabituels : à 19h27 précises, 150 individus environ se rassemblent autour d’un tapis persan. Ils cherchent, expliquent-ils à un vendeur, un "tapis de l’amour" censé être destiné au loft où ils vivent en communauté, dans le quartier new-yorkais du Queens. Dix minutes plus tard, après quelques conversations, la foule se disperse aussi rapidement qu’elle s’est formée, sous les yeux éberlués du vendeur.

Deux semaines plus tôt, c’est une boutique d’accessoires de mode de New York qui a été envahie pendant sept minutes exactement par une multitude de visiteurs. Qui cette fois n’ont pas échangé un mot.

Mercredi 2 juillet, un troisième rassemblement est prévu en fin de journée, dans un lieu pour l’instant tenu secret.

Aucune revendication

Les participants à ces attroupements aussi soudains qu’étranges ne partagent aucun loft. La plupart ne se connaissent pas. Ils ont simplement reçu un email les invitant à participer au Mob Project. Et à transmettre le message à leurs amis.

A mi-chemin entre happening situationniste et canular juvénile, ce projet n’affiche qu’une seule ambition : constituer "une foule inexplicable pendant 10 minutes ou moins".

Pour éviter que les services de police ne surveillent les lieux comme lors du premier rassemblement, l’emplacement exact du rendez-vous n’est désormais révélé qu’à la dernière minute : les destinataires de l’e-mail sont conviés à se rendre dans un bar où une personne leur indiquera les consignes à suivre.

Il ne faut y voir aucune revendication, aucun message, politique ou social, a expliqué à la radio américaine NPR un mystérieux Bill, qui serait à l’origine du Mob Project. Mais seulement une performance artistique, délibérément absurde et orchestrée par email.

Le péjoratif fait des émules

Relayé par de nombreux blogueurs, le Mob Project de Manhattan fait des émules dans d’autres villes américaines. A San Francisco, par exemple. Ou encore à Minneapolis, où un groupe de ces internautes qui éditent des petits sites personnels dynamiques, prévoit d’organiser par email un rassemblement instantané le 22 juillet. Dans quel but ? "Juste pour s’amuser" et pour semer la confusion dans un lieu public qui reste encore à déterminer. Pas plus de 10 minutes, annoncent les organisateurs, pour éviter tout dérapage.

Certains internautes craignent en effet qu’un attroupement aussi important ne dégénère ou ne fasse le jeu de kleptomanes. Lors des deux premiers rassemblements de Manhattan, la foule était cependant, d’après une participante, "très calme, réfléchie et intello", voire carrément "nerdy". Interrogés sur leurs motivations, beaucoup de participants se déclarent séduits par le côté surréaliste et farfelu de l’initiative. Et se réjouissent des connotations négatives du mot "mob", qui en anglais désigne une cohue ou une meute plus qu’une foule organisée. Mob a également le sens de "populace" ou encore de "mafia".

Recyclage moderne

Ce type de rassemblement n’est pas nouveau. Dans les années 50 déjà, le mouvement politico-artistique des situationnistes préconisait des "actes urbains" parfaitement absurdes, visant seulement à se réapproprier la ville.

Autre exemple plus récent : depuis 1994, des dizaines de fêtards déguisés en pères (ou mères) Noël se réunissent tous les ans fin décembre dans un quartier de San Francisco, sans autre but que de "boire et faire peur aux touristes". Ces festivités, coordonnées par email et par le bouche à oreille, se sont au fil des ans étendues à une dizaine de villes d’Amérique du Nord.

"Aujourd’hui, les nouvelles technologies facilitent l’organisation de ce type d’action collective" observe Howard Rheingold. Dans un ouvrage intitulé Smart Mobs - The Next Revolution paru en octobre 2002, ce californien futuriste s’est intéressé aux "foules intelligentes" : des groupes dont les membres sont reliés les uns aux autres par email, SMS ou téléphone portable et coordonnent ainsi leur action en temps réel.

"Ce n’est qu’un début"

Un concept qui recouvre des phénomènes très divers : les mouvements altermondialistes ayant orchestré en 1999 à Seattle les manifestations contre l’OMC à l’aide de téléphones portables, mais aussi les groupies britanniques du prince William, qui préviennent par SMS une centaine de leurs semblables dès qu’elles aperçoivent leur idole dans un lieu public.

Si le Mob Projet de Manhattan paraît "frivole", note Howard Rheingold, il n’en relève pas moins de cette même forme de mobilisation sociale, qui se situe "à l’intersection des nouvelles technologies et de l’action collective". Le gourou prophétise : "Le smartmobbing n’en est qu’à son tout début".

Au risque de mettre dans le même sac mouvements politiques et simples effets de mode, l’auteur consigne donc soigneusement sur son site d’autres exemples récents de "smart mobs" : des dizaines de Japonais fans du films Matrix qui convergent vers une place de Tokyo déguisés en agent Smith, ou encore le groupe Guerilla Queer Bar de Detroit, composé de gays et lesbiennes qui se fixent rendez-vous par email dans un bar hétérosexuel, non par militantisme mais simplement pour "faire la fête et changer de décor". Autant de motivations qui n’ont pas attendu l’arrivée des nouvelles technologies pour s’exprimer mais trouvent peut-être dans le smartmobbing de nouvelles énergies.

Smart Mob San Francisco - Bay Area
http://www.robzazueta.com/blogchive...

Minneapolis Mob:
http://geocities.com/minneapolismob/

Rassemblement de pères Noël:
http://www.santarchy.com/

Le site de Smart Mobs de Howard Rheingold:
http://www.smartmobs.com/

Detroit Guerrilla Queer Bar:
http://www.detroitguerrillas.com/

 
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