10/09/2001 • 18h37
Le retour des écrivains publics
L’université de la Sorbonne nouvelle lance, avec le lycée Maurice Ravel, une licence professionnelle destinée à former des écrivains publics. La maîtrise de l’écrit régresse et l’utilisation des nouvelles technologies n’y serait pas pour rien...
"Répondre aux besoins de la collectivité, et particulièrement d’une population nécessitant une aide à la rédaction." Tel est l’objectif de la licence professionnelle lancée à la rentrée par l’université de Paris III. Elle s’adresse à des étudiants de niveau Bac+2 qui devront répartir leur travail entre 350 heures de cours (rédaction spécialisée, techniques d’expression...) et 400 heures de stage. Selon Laurent Aniki, coordinateur du projet, cette initiative permettra de "légitimer un métier qui existe depuis longtemps mais qui n’était pas jusqu’alors institutionnalisé". La tâche d’écrivain public consiste en fait à aider certaines catégories de personnes à rédiger des courriers importants (démarches administratives mais aussi des courriers privés). Les populations d’immigrés ou les étrangers vivant temporairement en France représentent généralement une bonne part des personnes demandant l’aide d’écrivains publics (dans les mairies, par exemple). Aujourd’hui la demande, qui reste importante, pourrait de plus en plus concerner les jeunes générations. Les nouvelles technologies (mails, SMS...) joueraient-elles un rôle dans le manque de maîtrise des fondamentaux de l’écrit ? Selon Laurent Aniki, le fait de requérir à ce type de professionnels "met en lumière un échec dans l’apprentissage de la langue".
La page du site de la Sorbonne nouvelle:
http://www.univparis3.fr/enseigneme...
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