Une association niçoise est poursuivie en justice par Jacques Peyrat pour diffamation du maire sur le Net.
Jacques Peyrat, le maire (RPR) de Nice a décidé de poursuivre l’ADN (Association pour la démocratie à Nice) devant le tribunal correctionnel de Paris. Rapportée par le journal ZdNet, la cause du conflit n’est autre que l’existence de pages jugées diffamantes par l’élu sur le site web de l’association. L’une d’elles, intitulé "Peyrat la compil", fustige le maire en rappelant son passé politique : jusqu’en 1993, celui-ci était membre du Front national le parti d’extrême droite de Jean-Marie Le Pen. Seulement voilà, Jacques Peyrat n’aime pas la critique même quand celle-ci s’appuie sur une vérité politique. Candidat à sa propre succession, l’élu combat depuis quelques années dans les rangs du RPR.
Encore une affaire de prescription ?
Cette poursuite étonne l’ADN qui avait déjà publié les mêmes propos en octobre 1999 et en janvier 2000 dans Adrénaline, la revue papier qu’elle édite. Pourquoi le maire se réveille-t-il maintenant ? "Tout simplement parce que nous n’avons pas vu ces écrits plus tôt, nous suivons les activités de ce genre d’associations, mais nous ne sommes tout de même pas abonnés à la revue de l’ADN", justifie Patrice Delage, responsable de la communication de Jacques Peyrat. La poursuite du site en justice - à défaut des textes publiés maintenant prescrits - ne représente t-elle pas plutôt un bon moyen d’obtenir gain de cause quand le même tribunal a jugé précédemment que la prescription ne s’appliquait pas à l’Internet ? Une chose est sûre, les sites web associatifs sont dans le collimateur du staff de Jacques Peyrat. "Depuis un an, notre service de presse a mis en place une veille internet en particulier sur des sites qui nous agressent... parce qu’ils nous agressent", revendique Patrice Delage.