Le boom de Noël passé, les sites de commerce électronique font leurs (mauvais) comptes et songent déjà à solder les invendus.
100 dollars de réduction sur une mini-chaîne de musique portable. 50 % de rabais sur un pantalon coupe treillis. Le Père Noël a dû s’arracher les poils de la barbe en découvrant les dizaines d’articles soldés sur le site américain BlueLight, quelques heures à peine après son passage. A l’instar de BlueLight, plusieurs cyber marchands - comme Gap ou Barnes & Noble - ont lancé la grande braderie d’après Noël ou s’apprêtent à le faire dans les prochains jours. Il s’agit pour certains de faire place nette pour les collections de printemps. Il est question pour la plupart d’éviter de se retrouver avec des invendus sur les bras.
Le chaos de Noël 1999 est dans les mémoires
"Invendus", le mot est lâché. Même si les chiffres définitifs ne seront pas connus avant la mi-janvier, les prévisions de ventes en ligne n’ont probablement pas été atteintes. L’institut Media Metrix, qui a mesuré la fréquentation de 400 sites américains avant Noël, estime ainsi qu’ils ont reçu moins de visiteurs pour la troisième semaine de décembre (du 10 au 17) que pour celle du 27 novembre au 3 décembre. L’année dernière avait été, il est vrai, catastrophique. Et de nombreux consommateurs s’étaient fait livrer bien après Noël. Selon Media Metrix, ils ont tout simplement voulu prendre leurs précautions cette année, préférant passer leurs commandes dès le début du mois. Le numéro un toutes catégories, Amazon, a tout de même reçu 1,7 millions de visiteurs pour la seule troisième semaine de décembre. C’est 40 % de mieux que l’année dernière à la même période. Les ventes de ce dernier trimestre décideront probablement de la mort ou de la survie du géant mondial du commerce en ligne. Son PDG, Jeff Bezos, risque de se ronger les ongles jusqu’à la mi-janvier.