"Plus loin, plus haut, plus fort". Cette devise, celle du baron de Coubertin à propos des jeux olympiques, s’applique comme un gant aux Lan Arena, rencontres françaises au sommet de jeux en réseau. Faut-il le rappeler, la première Lan Arena regroupait 60 joueurs. De compétition en compétition, la manifestation a grandi. Au point de rassembler, à partir de vendredi soir, quelque 1 200 acharnés de la molette au Foyer de l’arche de la Défense pour une compétition qui se terminera dimanche soir. Signe des temps, cette Lan Arena se fait sous la double égide de Ligarena, la société de Jean-Philippe Lahoussaye-Duvigny, initiateur des premières manifestations, et de World Cyber Game (WCG), organisateur coréen. Ce dernier, qui avait organisé, du 7 au 14 octobre 2000, une ébauche de jeux olympiques pour cyberathlètes à Séoul, compte rééditer la performance en octobre prochain, toujours en Corée. Cette manifestation sera considérée comme les premiers J0 officiels du jeu en réseau, avec éliminatoires par pays.

Les prochains JO en France ?

La petite association GG (Good Game) qui avait organisé, l’année dernière, les éliminatoires des joueurs français pour participer à la manifestation coréenne, semble avoir été écartée au profit de Ligarena, qui organisera la sélection des meilleurs joueurs français. Ce rapprochement entre WCG et Ligarena s’annonce profitable pour les deux partenaires : il donne une reconnaissance internationale à la société française, et permet aux Coréens de pénétrer le marché européen par la France - là ou d’autres, tels que l’américain CPL (Cyberathletes Professionnal League), se sont déjà cassé les dents. Comme tout Jeux olympiques qui se respectent, WCG prévoit déjà d’exporter dans d’autres pays les prochaines éditions de sa manifestation. En 2003, peut-on lire sur le site officiel de la WCG. Mais certains optimistes pensent que cela pourrait survenir plus tôt. En 2002, à Paris, par exemple...