Des chercheurs américains sont parvenus à améliorer les capacités cognitives de souris en manipulant leur matériel génétique.
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Les biologistes sérieux ont abandonné depuis longtemps la recherche du gène de l’intelligence. Cela ne les empêche pas d’essayer de manipuler le comportement de leur cobaye par l’intermédiaire de leur ADN. Selon la BBC, des neurobiologistes de l’université de Princeton et du Massachusetts Institute of Technology viennent de créer une lignée de souris génétiquement modifiées dont les capacités d’apprentissage et de mémorisation sont bien supérieures à leurs congénères "normales".
Bien que ce genre d’avancées techniques pose toujours des problèmes délicats tant du point de vue de l’éthique que des extensions possibles à l’être humain, il est clair que cela permet d’espérer certaines applications dans le domaine des démences humaines et plus particulièrement pour traiter la sénilité.
Souris "mutantes"
En effet, les chercheurs ont constaté que l’adjonction d’un gène (NR2B) dans le patrimoine génétique de souris normales augmentait leur capacité à se retrouver dans des labyrinthes et à associer des événements entre eux. La capacité d’association est la base de l’apprentissage, c’est ce qui nous permet de lier deux événements entre eux, par exemple un stimulus de danger avec le danger lui-même. Ainsi si cette plaque est rouge, que je la touche et que je me brûle, il y a de bonnes chances que j’associe ensuite le stimulus plaque rouge avec brûlure. C’est précisément cette capacité d’association qui semble décliner avec l’âge et qui est sous le contrôle du gène NR2B : les souris "mutantes" âgées se comportent alors comme des souris "normales" jeunes. Les chercheurs espèrent bien sûr pouvoir un jour utiliser ces résultats pour comprendre et traiter les troubles de l’apprentissage chez l’homme.
http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_435000/435816.stm
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