Les 19 et 20 octobre, 300 pays étaient réunis au MIT pour débattre d’un même thème : la fracture numérique.
Trois cents participants pour débattre pendant deux jours de la fracture numérique. Réunis les 19 et le 20 octobre au Massachussets Institute of Technology (MIT), chercheurs, politiques et artistes venus de 38 pays différents ont dû se rendre à l’évidence : la fracture numérique est un thème qui divise. C’est ce que rapporte, entre autres, un article de Wired. Alors que l’objet était de discuter de la signification pratique de la fracture numérique se creusant entre les pays développés et ceux en voie de l’être, certain ont critiqué l’utilisation même d’une telle nomenclature. Pour Gabriel Accascina, du programme de développement des Nations Unies : "La fracture est sociale et économique par nature. Le numérique peut servir de passerelle, mais nous ne pourrons avancer si les inégalités sociales ne se résolvent pas avant." Une manière de rappeler qu’à côté de la fracture numérique, il existe des inégalités plus essentielles.
Les déséquilibres ne sont pas là où on les attend
La réunion a également permis d’analyser les obstacles freinant l’accès aux nouvelles technologies. Selon Alex Portland, directeur du Media Lab du MIT, "les pays qui n’ont pas d’infrastructures de télécommunication, sont contrairement à ce l’on croit, avantagés dans la course aux nouvelles technologies. Ils peuvent se doter des nouvelles infrastructures sans avoir à démanteler les anciennes". Un débat qui commence et sur lequel les intervenants auront la possibilité de revenir. Le MIT vient en effet de créer un nouveau département appelé "Digital Nations" en collaboration avec le centre international de développement de l’université de Harvard. L’objet : faire le point régulièrement sur le devenir numérique de la planète.