Un chimiste de l’Université de Californie vient de découvrir un procédé industriel permettant de produire des textiles qui "tuent" les odeurs de transpiration.
La nouvelle économie va pouvoir respirer... Les startupiens, harassés par des journées de travail de 16 heures, vont enfin pouvoir se relaxer et enlever leurs chaussures sans incommoder leurs collègues. Grâce à Gang Sun, un chimiste d’origine chinoise de l’Université de Californie, on sait désormais fabriquer un textile (et donc des chaussettes) qui élimine, à la source, les odeurs de transpiration.
Molécules de chlore
La transpiration, constituée principalement d’eau et de sels minéraux, ne dégage en elle-même presque aucune odeur : le "fumet" provient des bactéries qui prolifèrent en s’alimentant de cette transpiration. Et les textiles sont un médium idéal pour la prolifération bactérienne. Aussi, avec un tissu bloquant cette prolifération, on peut quasiment stopper les émanations viciées au niveau des fibres, sans qu’elles atteignent les narines délicates de votre collègue de bureau... ou de votre petit(e) ami(e). Alors que les déodorants n’ont qu’un temps d’action limité à cause de leur lavabilité, Gang Sun a trouvé un moyen d’intégrer définitivement un bactéricide sur les textiles. En fait, il s’agit d’une famille de molécules appelées halamines que l’on intègre au textile et qui ont la propriété de fixer des molécules chlorées. Ces dernières tuent instantanément les virus, bactéries et autres champignons qui entrent en contact avec elles. Avec le nouveau système, lorsque le textile est sale, il suffit de le laver avec une pastille de chlore pour le rendre à nouveau anti-odeur.
Test sur chaussettes de sport
Le brevet du procédé développé par Gang Sun a été racheté par une entreprise de Seattle, HaloSource, qui a déjà testé des chaussettes en coton anti-odeurs. Celles-ci ont été enfilées par des volontaires participant à un cross-country d’une quinzaine de kilomètres : à la fin de la journée, les chaussettes n’avaient causé aucune irritation et ne dégageaient qu’une imperceptible odeur de chlore. HaloSource compte également utiliser cette technique pour produire d’autres vêtements de sport, mais aussi des uniformes de sécurité destinés aux hôpitaux, cuisines et laboratoires biologiques.