Le ministre des Communications tente de faire passer l’ensemble de la Toile russe sous son contrôle.
Chassez le naturel, il revient au galop : "Toute activité importante doit être régulée par l’...tat." C’est avec ce genre de phrases que le ministère des Communications justifie sa volonté de prendre le contrôle du Réseau russe, RuNet. Dans The Moscow Times, le directeur de l’information du ministère, Alexander Manoshkin, prend même exemple sur la Chine, ce qui ne va pas rassurer les internautes russes. Selon le projet présenté par le ministère des Communications, l’administration se réserverait le droit de fermer les serveurs internet, d’octroyer les noms de domaine, notamment les plus populaires.
Haute vision du Net
L’affaire n’est pourtant pas encore dans le sac. Le ministère de la Justice n’a pas donné son aval et pourrait bloquer le projet comme il l’avait fait à l’été 2000. Pour se couvrir, le ministère des Communications dit avoir consulté divers organismes comme l’union des opérateurs Internet. Ceux-ci admettent bien avoir été consultés, mais indiquent que leur avis n’a pas du tout été pris en compte par Leonid Reiman, le ministre des Communications. Celui-ci a pourtant une haute vision de l’Internet russe, en accord avec son projet e-russia pour développer l’e-commerce.