Le gouvernement chinois va faire la chasse aux contenus "subversifs" et contrôler les investissements étrangers.
Si Internet a pu, un jour, apparaître comme un des rares espaces de liberté en Chine, cette époque est désormais révolue. Un quotidien officiel chinois a publié lundi 2 octobre une nouvelle réglementation pour le Web visant à limiter les investissements étrangers et à renforcer la surveillance contre les contenus "subversifs". Le texte prévoit la fermeture des entreprises n’ayant pas obtenu de licences Internet.
Frein aux investissements étrangers
Tout ce qui est mis en ligne par les éditeurs de sites web et tout ce qui transite par les serveurs des fournisseurs d’accès devra être enregistré et conservé pendant 60 jours afin d’être éventuellement mis à la disposition de la police. Il est naturellement interdit de "porter atteinte à la réputation du pays", de critiquer la politique à l’égard de Taiwan ou du Tibet, ou encore de défendre les sectes, telles que le mouvement Falungong. Afin d’obtenir une licence auprès du ministère de l’Information, les sociétés commerciales ont jusqu’au 29 novembre prochain pour fournir des informations détaillées sur l’ensemble de leurs activités. Celles auxquelles la licence sera refusée seront condamnées à une amende ou, selon les cas, devront carrément fermer leurs portes. Les alliances et les prises de participation étrangères dans une société chinoise du Web seront également soumises à l’approbation du ministère de l’Information. Gros problème : les principales sociétés chinoises du Net sont constituées presque exclusivement de capitaux étrangers. Ces nouvelles règles vont ébranler la netéconomie naissante chinoise et devraient entraîner d’importants mouvements de restructuration financière.
Le fil français de l’agence de presse officielle de la république populaire de Chine:
http://www.xinhua.org/french/