Différents satellites d’observation offrent des images saisissantes des attentats terroristes de Mardi. Les performances des satellites d’observation cachent peut-être l’inadaptation des satellites de renseignement...
On aurait pu penser que, de l’espace, les astronautes avaient échappé aux images du désastre du World Trade Center, au moins pour quelques heures. D’après le quotidien américain News Factor, il n’en est rien. En passant au-dessus du Maine, situé à l’extrême Nord-Est des Etats-unis, les scientifiques de la Station Spatiale Internationale ont pu observer la fumée qui s’échappe, depuis mardi matin 11 septembre, des restes des Twin Towers.
La propagation de l’incendie en détail
Plusieurs satellites ont fourni leurs images aux médias américains. Terra, un satellite de la NASA dédié à l’observation de notre planète offre des clichés précis de New York après l’attentat. Son champ de vision de 2330 kilomètres permettrait d’examiner chaque point de la terre tous les deux jours. La compagnie Space Imaging dispose, elle aussi, d’images du World Trade Center, par l’intermédiaire de son satellite Ikonos. Voyageant à une altitude de 677 kilomètres, le satellite transmet des images haute résolution de New York, avant et après le crash des deux avions. On peut aussi voir en détail la propagation de l’incendie qui a touché, dès mardi matin, le Pentagone à Washington. En France, de son côté, le CNES ( Centre national d’études spatiales) dispose lui aussi d’images du drame. Le satellite SPOT4 a survolé Manhattan trois heures après le double crash qui a atteint le World Trade Center. A 822 kilomètres de hauteur, on aperçoit un gigantesque panache de fumée, mais aussi les foyers de différents incendies. Voilà pour les photos.
Données satellites pour identifier les auteurs
Reste maintenant à savoir si les satellites de surveillance ou même d’espionnage sont aujourd’hui adaptés à la lutte anti-terroriste qui sera probablement bientôt menée. Le quotidien Space.com affirme que la NSA (National Security Agency) et la NRO (National Reconnaissance Office), en charge des satellites espions, travaillent actuellement sur des données satellites qui aideraient à identifier les auteurs des actes du 11 Septembre. Sans plus de précisions. Robert Steele, responsable d’Open Source Solutions, une entreprise spécialisée dans la collecte de renseignements, située en Virginie, affirme quant à lui avec lucidité au quotidien que « si les terroristes n’utilisent pas le téléphone ou l’ordinateur, et qu’ils élaborent leurs plans en discutant entre eux, les infrastructures actuelles de renseignement ne peuvent pas faire grand chose ».