Le premier produit utilisant de l’encre électronique fonctionne depuis lundi : dans le Massachusetts, des panneaux d’affichage de quelques millimètres d’épaisseur changent de messages à volonté.
Quand elle a été inventée en 1997, dans un labo du MIT (Massachusetts Institute of Technology), l’encre électronique semblait un rêve un peu fumeux. Les chercheurs affirmaient avoir mis au point une encre constituée de millions de petites capsules remplies de liquide noir et de centaines de petites boules blanches sensibles aux charges électriques. Selon eux, il était possible de faire flotter ou couler les petites capsules en fonction des charges électriques et... de dessiner, à volonté, différents caractères. Electronik ink, la société chargée d’exploiter cette découverte, l’affirmait haut et fort : puisque le support de l’encre électronique pouvait être le papier, le premier livre rechargeable, les premiers journaux éternels, étaient nés !
Ce n’est pas encore ça, mais on y vient. Depuis lundi dernier, la première application de l’encre électronique fonctionne : des panneaux d’affichage de quelques millimètres d’épaisseur ont été installés dans des magasins (J.C. Penney) du Massachussetts. Ils ressemblent à des panneaux habituels mais, grâce à l’encre spéciale, leur texte change en quelques secondes. Ils sont lisibles quel que soit l’angle de vue. Et ils ne consomment pas plus d’énergie qu’une ampoule électrique. Le propriétaire de la chaîne de magasins en est si content qu’il projette d’en installer aussi dans les boutiques de Dallas et de Chicago...