La décision est tombée lundi 10 juillet. Kevin Mitnick, célébrissime pirate américain, est désormais autorisé par la justice de son pays à exercer un travail de chroniqueur informatique. Le premier article du hacker paraîtra au mois d’août, dans la rubrique "magazine" du site de commerce en ligne contenville.com. Il y a quelques semaines, Larry Hawley, l’agent de probation de Kevin Mitnick, avait pourtant déconseillé d’accepter un tel job. Et, le 26 juin dernier, cet avis défavorable avait été suivi par celui du juge (lire La reconversion contrariée de Kevin Mitnick). Mitnick avait dû décliner l’offre de Steven Brill (éditeur du site contenville.com)... Mais, depuis, le site a été mis en ligne (le 5 juillet) et le juge est revenu sur sa décision. Il n’a pourtant pas oublié de rappeler les restrictions formulées à l’encontre du hacker lors de sa sortie de prison en janvier 2000.

Journaliste sans clavier

Après quatre ans passés sous les verrous, Kevin Mitnick demeure contraint de ne pas approcher un ordinateur pendant trois ans, tout comme il ne peut utiliser ni modem, ni téléphone mobiles, ni logiciels pouvant lui donner accès au Réseau. Comment alors, l’idole des hackers va-t-il s’y prendre pour tenir une revue de presse sur les nouvelles technologies ? La question a été bien vite éludée. Kevin Mitnick ne fera pas sa revue de presse et ses critiques sur les magazines en ligne mais tout simplement sur les journaux papier traitant de nouvelles technologies comme Wired, Fast Company, etc. Pour la rédaction, le hacker ne pourra pas utiliser de clavier ni même une éventuelle machine à écrire. Nicole Yaron, la responsable de la communication de contentville.com, le garantit : "Les dispositions sont prises. Il dictera ses articles à un employé de Contenville"... Kevin Mitnick ou le premier cyber-journaliste écrivant à la plume d’oie ! La justice américaine est décidément pleine de ressources...