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5/09/1999 • 13h19

Interview avec Jean-François Abramatic

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“L’...tat doit être le levier de la future culture numérique”

Jean-François Abramatic est l’auteur du rapport sur le Développement technique de l’Internet, remis à Christian Pierret, secrétaire d’...tat à l’industrie. Directeur de recherche à l’INRIA (Institut national de la recherche en informatique et en automatique), et président du World Wide Web Consortium (W3C), Jean-François Abramatic montre que la France est terriblement en retard. Mais il explique aussi que des solutions simples peuvent inverser la tendance. Interview.

)Transfert : Votre rapport fait état de 4 millions d’internautes français. Ce chiffre, extrait d’une étude du cabinet IDC, est nettement supérieur aux estimations antérieures. Pourquoi l’avoir choisi ?

Jean-François Abramatic : Nous n’avons pas cherché à le mettre particulièrement en avant. Nous avons publié les résultats de plusieurs enquêtes, certaines optimistes, d’autres moins. Il est très difficile d’avoir une photographie exacte du nombre d’internautes en France. En fait, les chiffres en valeurs absolues ne nous intéressent pas vraiment. Ce qui compte, c’est d’avoir des ordres de grandeur pour pouvoir faire des comparaisons avec les autres pays. Nous avons choisi plusieurs critères, le nombre de noms de domaines nationaux, l’utilisation par le grand public, par les entreprises, par les administrations... Au final, en comparant tous ces chiffres, on se rend compte que notre intuition était juste  : la France est terriblement en retard.

)Transfert : Vous n’avez pas peur qu’on vous reproche d’appuyer là où ça fait mal ?

Jean-François Abramatic : La politique de l’autruche n’a jamais donné aucun résultat ! Pour réagir correctement, il faut avoir une vision réaliste des choses. Ce rapport n’est d’ailleurs pas si négatif. Nous expliquons que la France et l’Europe peuvent, pour combler l’écart, s’appuyer sur des secteurs où leurs compétences sont reconnues  : la téléphonie mobile, le commerce électronique, la carte à puce... Personnellement, je ne suis pas du tout pessimiste. Mon objectif est que, dans cinq ans, la France soit dans le peloton de tête. Qu’elle devienne une référence sur certains éléments techniques du Net...

)Transfert : Pour y parvenir, vous proposez, entre autres, d’“encourager la présence sur le sol américain d’entreprises françaises”. Sur le long terme, cela ne vous semble pas dangereux ?

Jean-François Abramatic : De toute façon, c’est le prix à payer pour notre retard. Aujourd’hui, 80% du marché se trouve aux ...tats-Unis. Nous n’avons pas le choix : si nous voulons nous en sortir, nous devons aller là-bas. ...videmment, il n’est pas question de tout déménager Outre Atlantique. Dans notre rapport, nous rappelons que la priorité est de favoriser l’émergence, en France, de sociétés de haute technologie et d’encourager la création de start-up. Il ne faut pas que les Français se précipitent aux ...tats-Unis dès qu’ils ont une bonne idée ou bon produit. Les entreprises peuvent conserver, en France, leur maison mère ou leur cellule recherche et développement. Mais, pour tout ce qui est marketing, on ne peut pas y couper  : il faut s’implanter aux ...tats-Unis.

)Transfert : Vous proposez aussi de créer une “fondation pour le développement des logiciels libres”. Quel serait exactement son rôle  ?

Jean-François Abramatic : Il est nécessaire de drainer des fonds vers les logiciels libres. Le système de la fondation, qui est assez ouvert, me semble la meilleure solution pour y parvenir. Il est indispensable que la France prenne part à ce mouvement formidable qui est en train de bouleverser l’économie de l’informatique. Nous disposons des personnes compétentes, il faut seulement leur donner un coup de main.

)Transfert : Mais l’idée d’une fondation, structure fixe et un peu institutionnelle, semble contraire au principe du logiciel libre qui est, par nature, échevelé, collectif, difficilement maîtrisable...

Jean-François Abramatic : Cette fondation ne sera que ce que nous en ferons. Je n’ai jamais dit qu’il fallait enfermer les programmeurs libres dans des cases. Je sais seulement qu’il faut les aider. Je vais vous donner un exemple. Je travaille à l’INRIA et je vois souvent des étudiants en dernière année de thèse qui ont conçu un logiciel formidable. Leur produit n’en est qu’à sa phase de développement et il risque de n’être jamais achevé car leurs études sont finies. Il faut aider financièrement ces gens-là pour qu’ils continuent à inventer des programmes. La fondation devra servir à ça. Elle aura un effet de levier. C’est d’ailleurs en ce sens que l’...tat doit intervenir : il doit être le levier de la future culture numérique.

)Transfert : Vous affirmez que les pouvoirs publics doivent privilégier “l’exemplarité plutôt que l’autorité, la médiation plutôt que la régulation”... Que voulez-vous dire ?

Jean-François Abramatic : Je voulais simplement expliquer qu’il est inutile, pour l’instant, de s’exciter sur une grande loi Internet. En ce qui concerne les aspects juridiques, le monde entier est en période transitoire. Tout le monde est dans les choux. Ce n’est pas le moment de se précipiter...

)Transfert : Que fait-on alors ? On attend les bras croisés ? On observe ce que les autres pays décident au fur et à mesure ?

Jean-François Abramatic : Bien sûr que non, mais on prend le temps de réfléchir. Il faut que les pouvoirs publics aient la modestie de reconnaître que, pour l’instant, ils n’ont pas la compétence pour trancher. Il vaut mieux oublier un peu la régulation pour privilégier la médiation.

)Transfert : Concrètement, cela donne quoi ?

Jean-François Abramatic : L’...tat doit jouer les médiateurs. À chaque fois qu’un nouveau problème se pose, il faut réunir les gens autour d’une table et les inviter à discuter ensemble. Sur la question de la protection de la vie privée, par exemple, il est grand temps que les fournisseurs de services et les représentants des associations de consommateurs se rencontrent. Pour l’instant en matière législative, le boulot de l’...tat est simplement de monter ce type de réunions et de veiller à ce que tout le monde ait la parole. Il y a des moments où la modestie est essentielle.

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