Internet : l’effet gratuit.
Les accès gratuits, qui arrivent en France, ont fait exploser Internet en Grande-Bretagne.
À en croire ce qui se passe en Grande-Bretagne depuis l’apparition des offres gratuites de connexion à Internet, la France devrait connaître son explosion en ligne ces six prochains mois. Après Worldcom ou Darty, on attend encore d’autres propositions d’accès gratuit pour les prochains mois, à commencer par la Fnac qui s’y prépare activement. La plupart des fournisseurs d’accès traditionnels ont baissé leurs tarifs afin de s’aligner sur cette concurrence aux prix, par définition, imbattables (à moins que, bientôt, on vous paie pour vous connecter...). L’effet devrait être rapide. En Grande-Bretagne, après quelques mois d’offres gratuites, près de 40% de la population adulte dispose désormais d’un ordinateur à la maison, et la moitié d’entre eux a une connexion Internet, selon une enquête de Datamonitor et NOP. Loin devant les Allemands (un propriétaire d’ordinateur sur trois a un accès au réseau), et bien sûr des “latins” que sont les Français, les Italiens et les Espagnols (seulement un propriétaire d’ordinateur sur quatre est connecté)...
Le problème de ces comptes gratuits ? La fidélité.
Pourquoi être fidèle à quelque chose de gratuit
? Les marques vont donc devoir se battre sur la qualité de
service, bien sûr, grâce à
des cadeaux .
Sans rire. Pour ceux qui font encore payer leurs services, il leur
faudra justifier leur prix, même le plus faible, par de réelles
valeurs ajoutées. Comme des contenus ou une meilleure rapidité
de ligne. Et le problème de léquilibre économique
de tout cela va se poser de façon encore plus cruciale : non
seulement laccès nest pas facturé, mais
lexplosion des inscriptions en cas de passage au gratuit (en
Grande-Bretagne, les providers qui lont fait ont triplé
leur nombre dabonnés en moins de deux mois
) nécessite
une mise à niveau coûteuse des installations. Or la publicité
en ligne nest pas encore assez développée en France
pour prétendre financer autant dacteurs gratuits.
Il y aura donc des morts. Et seuls les plus costaux, donc les plus
riches, survivront. En attendant de gagner, un jour, leur vie