Le Réseau passe pour être le responsable de la crise des prix de l’électricité en Californie. Manipulations, dénonce Salon.com.
Chez Intel en Californie, les 6 000 employés travaillent quasiment dans le noir pendant les heures de pic de consommation d’électricité, entre 16 et 19 heures, depuis déjà un mois. Les centrales électriques n’ont plus assez d’énergie pour répondre aux besoins des Californiens, et les factures ont grimpé en flèche. La faute à qui ?
"Il y a un nouveau bouc émissaire pratique dans la crise énergétique californienne, et ce ne sont pas les fournisseurs d’électricité qui ne parviennent pas à répondre à la demande, pleurant à la faillite et implorant une aide du gouvernement. Ce n’est pas l’oligopole avare des producteurs d’électricité, qui s’enrichissent grâce au plan étatique de déréglementation, mal ficelé et raté. Ce ne sont pas les protecteurs de l’environnement, dont les réglementations écolos rendent la construction d’une centrale électrique en Californie à peu près aussi facile qu’essayer de lever des fonds de capital-risque pour un e-marchand en 2001. Ce ne sont pas non plus les clients sans une once de responsabilité qui ne font pas l’effort d’éteindre la lumière quand ils quittent une pièce. Non, c’est l’Internet."
La faute au plan de déréglementation
Salon.com s’énerve contre l’hypocrisie ambiante. Plusieurs rapports alarmants ont été publiés. On explique, sans preuve, qu’un Palm Pilot consomme autant de watts qu’un frigo. Les analystes ont calculé qu’Internet représentait en 1998 près de 8 % de la consommation d’électricité totale des ...tats-Unis. Ce chiffre a été rapidement démenti, mais il demeure. Or, selon salon.com, la hausse de la demande a été contenue dans des proportions raisonnables durant les années de boom de la netéconomie : + 2 % par an, contre + 3,3 % dans les années 80 ! Les raisons de la crise sont donc à chercher ailleurs que dans la hausse de la demande.
Le coupable, c’est le plan de déréglementation de 1998, qui n’a pas prévu d’incitations à investir dans de nouvelles centrales. Résultat, les entreprises privées n’ont pas bougé le petit doigt.
Enfin, Salon rappelle qu’au vu d’autres statistiques, on pourrait aussi bien prédire le contraire : Internet va peut-être aider les Américains à diminuer leur consommation d’énergie.