Un responsable du réseau public Recherche et innovation en audiovisuel et multimédia (Riam) se veut optimiste, après deux ans d’activité
Les 29 et 30 avril 2003, les journées annuelles du réseau Recherche et innovation en audiovisuel et multimédia (Riam) ont attiré près de 350 personnes à Marseille. Deux journées durant lesquelles créateurs, chercheurs, industriels et responsables de PME ont pu assister à la présentation des projets labellisés par le Riam et réfléchir aux futurs débouchés des contenus interactifs.
Lancé en février 2001 pour soutenir l’innovation audiovisuelle et multimédia, le réseau public Riam a déjà financé 57 projets réunissant 130 partenaires (dont plus de la moitié de PME), pour un budget d’environ 30 millions d’euros. Ses domaines de prédilection : le jeu en réseau, les images de synthèse, la gestion de bases de données multimédias ou la protection des contenus.
Soutenu par le ministère de l’Economie, des finances et de l’industrie, le ministère délégué à la Recherche et aux nouvelles technologies et le ministère de la Culture et de la communication, le Riam veut encourager les synergies entre les différents acteurs du secteur. Il a lancé à Marseille un nouvel appel à projets.
Lionel Bertinet, chargé de mission à la direction multimédia du Centre national de la cinématographie (CNC) et au secrétariat du Riam, dresse un bilan des journées annuelles de son réseau.
Le ton des journées annuelles du Riam se voulait-il optimiste, quant à l’avenir des nouvelles technologies ?
Nous sommes dans un secteur relativement complexe et mouvementé qui traverse une période difficile, notamment dans le domaine des jeux vidéo. Sans cacher les difficultés, il y a cependant des raisons d’espérer. Certains secteurs sont en pleine effervescence, notamment du côté des nouveaux modes de diffusion des contenus, comme la télé interactive dont le succès commercial et technique est très attendu. La convergence entre l’audiovisuel et le multimédia, dont on a parlé pendant des années sans que rien ne se passe, est aujourd’hui en train d’aboutir, sous forme de nouveaux services interactifs. C’est d’ailleurs l’une des raisons de la création du Riam : au delà de l’apport financier, il s’agit de mettre en relation des mondes qui jusqu’alors s’ignoraient de manière assez forte.
Quels types de projets peuvent être financés par le Riam ?
Les journées de Marseille ont permis de lancer un nouvel appel à projets. Nous disposons grosso modo, les trois ministères confondus, d’une enveloppe de 20 millions d’euros annuels. Nous restons dans le même périmètre d’activités mais nous avons décidé de mettre en avant les questions liées à la mobilité, le secteur du jeu vidéo et tout ce qui concerne les études socio-économiques. S’il y avait un conseil à donner aux porteurs de projets, c’est de ne pas hésiter à contacter le réseau pour discuter de leurs idées. Les projets peuvent être déposés tout au long de l’année : la commission se réunit tous les mois, il n’y a pas de date limite.
Quel bilan tirez-vous des deux années d’existence du Riam ? Comment le réseau va-t-il évoluer ?
Nous avons en France des atouts indéniables : des projets innovants et une volonté de travailler en commun. La plupart des projets soutenus par le Riam associent plusieurs partenaires : petites et moyennes entreprises, laboratoires de recherche publics (CNRS, INRIA...) et industriels. C’est une réussite. Pour les prochaines années, nous voulons renforcer l’aspect réseau en multipliant les occasions d’échanges et de débats comme ces journées. Nous allons également développer un site Internet de ressources pour les porteurs de projets.
La présentation du réseau Riam:
http://www.cnc.fr/riam
À propos des journées annuelles du Riam (incubateur Belle de Mai):
http://www.belledemai.org