...tait-ce vraiment nécessaire ? ...tait-il indispensable de balancer des gaz lacrymogènes sur les salariés licenciés par iBazar ? Ces derniers s’apprêtaient à voter l’une des premières grèves de la nouvelle économie française. Est-ce cela qui a fait peur ?
La netéconomie n’avait pourtant pas besoin de gaz lacry’ pour pleurer. Depuis quelque temps, le mouvement est incessant. C’est à qui coupera le plus dans ses effectifs. À qui annoncera, à l’exemple de Microsoft, qu’il "embauchera moins que prévu". La nouvelle économie dégraisse léger, virtuel et... sans mouvements sociaux de grande ampleur.
Alors, lorsque déboule la menace d’une grève illimitée chez iBazar, ce sont deux gros bras qui débarquent. Et qui, selon les témoignages des salariés visés, tabassent à tout va... Manque de bol : les deux nervis se sont fait attraper. N’est pas casseur masqué qui veut : ils étaient policiers. De faux vigiles (mais vrais flics), bastonnant le gréviste, dans une manif de quelques salariés... Mais qui est derrière tout cela ? Qui a pu leur donner l’ordre de débarquer ? À qui peut profiter un tel scandale ? C’est ce que révéleront les enquêtes qui ont été ouvertes. En attendant, le syndrome boomerang est avéré. De peur de voir un précédent se créer, certains n’ont fait qu’obtenir l’effet opposé. Les salariés de la nouvelle économie en difficulté vont peut-être se réveiller.