Le fils de l’un des deux fondateurs de Hewlett-Packard a porté plainte contre l’entreprise. Il l’accuse de ne pas avoir respecté la réglementation pour solliciter les votes de certains actionnaires en faveur de la fusion avec Compaq.
Avant que ne soit définitivement scellée l’union entre Hewlett-Packard et Compaq, Walter Hewlett s’est levé pour manifester son opposition, cette fois-ci devant la Justice de l’Etat du Delaware. Selon lui, le fabricant d’ordinateurs et d’imprimantes n’aurait pas respecté les règles du jeu dans ses efforts pour convaincre les actionnaires d’apporter leur soutien à la fusion. Cette procédure pourrait conduire à l’annulation du vote du 19 mars 2002 et, in fine, mettre en péril le rapprochement avec Compaq.
Score serré
Depuis l’annonce du projet en septembre 2001, Walter Hewlett est son plus fervent détracteur. Pour rallier les actionnaires de Hewlett-Packard à son point de vue et les convaincre de voter " non " à la fusion, il a mené une campagne de 32 millions de dollars par l’intermédiaire du fonds William R. Hewlett. Malgré ce combat, le 19 mars 2002, le premier décompte du vote des 900 000 actionnaires donnait le " oui " gagnant. Mais avec un écart de moins de 1 %, soit moins de 20 millions de voix. Du coup, comme lors de l’élection présidentielle américaine de novembre 2000, les acteurs de la saga Hewlett-Packard ont tous dégaîné leur calculette, si bien que les résultats définitifs ne devraient pas être connus avant plusieurs semaines !
Ergotages juridiques
En attendant, place au litige ! D’après Walter Hewlett, Hewlett-Packard a volontairement retardé l’assemblée générale des actionnaires du 19 mars pour poursuivre son lobbying en faveur de la fusion, notamment auprès de Deutsche Asset Management, une filiale de la Deutsche Bank qui détient 25 millions d’actions de la société. Or, Deutsche Asset Management avait annoncé qu’elle rejetterait la fusion, avant de finalement consacrer la moitié de ses actions à la soutenir. En vue d’obtenir une réponse rapide, Walter Hewlett a engagé une procédure en référé devant le tribunal d’arbitrage du Delaware. Mais, comme en Floride pour départager Al Gore et George Bush, les ergotages juridiques pourraient traîner.
Le site de Hewlett-Packard:
http://www.hp.com