Pour tenter de sortir de la crise, Gemplus se débarrasse de son président-fondateur, Marc Lassus, ainsi que de son directeur général, Antonio Pérez. Une opération qui devrait coûter 25 millions d’euros au groupe.
Le Texas Pacific Group (TPG), principal actionnaire de Gemplus avec 26 % du capital, a opté pour une solution radicale. Après des mois de crise, de mésentente entre ses dirigeants et de conflit avec ses salariés, le leader mondial de la carte à puce a annoncé le 19 décembre 2001, qu’il changeait de têtes. Antonio Pérez, le directeur général imposé par le TPG en juin 2000 est le premier à en faire les frais puisqu’il a, selon les termes très choisis du communiqué de presse, " décidé de démissionner ". Il est d’ores et déjà remplacé par Ronald Mackintosh, jusque là membre du conseil d’administration. Le 10 janvier 2002, c’est Marc Lassus, co-fondateur de Gemplus en 1988, qui cèdera son poste de président du conseil d’administration à Hasso Von Falkenhausen. Marc Lassus reste néanmoins l’un des administrateurs du groupe.
Dans un communiqué publié hier, mercredi 26 décembre, Gemplus estime le coût de ce grand ménage à 25 millions d’euros (165 millions de francs). En échange de l’annulation de prêts que lui avait consenti une filiale de Gemplus, Antonio Pérez devra restituer 12 millions d’actions de la société reçues en cadeau d’arrivée. Il touchera par ailleurs une prime de licenciement d’un million de dollars. Marc Lassus recevra, lui, un chèque de 12 millions d’euros.