Le jeu en ligne ne paie visiblement pas encore : la société Gameloft vient de fermer nombre de ses sites et annonce une gigantesque charrette.
Gameloft.fr va fermer ses portes. Ainsi qu’une bonne partie de ses douze sites internationaux. Ne devraient subsister, à terme, que deux sites d’informations : jeuxvideo.com en France et gamez.de en Allemagne. Selon la société, dont les actionnaires majoritaires sont Ubi Soft, Guillemot Corporation SA et la famille Guillemot, la croissance du chiffre d’affaires se révèlerait aujourd’hui "non significative". La restructuration, en revanche, est bien réelle : 20 des 70 employés vont devoir quitter leur poste. Gameloft envisage aujourd’hui de "se recentrer sur les segments les plus porteurs", à savoir la vente de petits jeux en ligne sous licence Ubi Soft à des fins marketing, la commercialisation de jeux ludo-éducatifs sur l’euro. La société, qui se tourne, en outre, vers la fabrication de contenu à destination de la télévision interactive, entend désormais devenir "le leader des jeux pour décodeurs de nouvelle génération".
Marécage dangereux
Les mésaventures de Gameloft confirment que le jeu en ligne tient aujourd’hui plus du marécage dangereux que de l’Eldorado dont ont rêvé tous les éditeurs. Selon le site spécialisé gamedata.com, les grands portails de jeu tombent aujourd’hui les uns après les autres. Récemment, c’est le portail britannique Barrysworld qui mettait la clé sous la porte, tandis que son compatriote Gameplay licenciait 275 personnes. Et la liste des "malades" s’allonge encore avec des noms tels que GameFan, Gamecenter, ou eFront. Ce qui ne signifie sans doute pas que les portails de jeux en ligne n’ont aucun avenir. Mais à l’heure ou les connexions RTC (bas débit) sont majoritaires, le jeu en ligne reste encore l’apanage d’une minorité.