Depuis le 1er janvier 2001, le monopole de France Télécom sur le réseau local n’existe plus. Du moins en théorie. Car en pratique, l’opérateur national a bien du mal à laisser jouer ses petits camarades...
Bonne résolution pour le nouveau millénaire : France Télécom va devoir accepter d’ouvrir l’accès à son réseau local aux opérateurs et fournisseurs d’accès privés. Cette fameuse "boucle locale" relie les abonnés aux centraux de répartition puis à l’Internet. France Télécom en possédait un monopole extrêmement lucratif, aboli en théorie le 1er janvier 2001. Mais voilà, à l’heure dite, aucun ou presque des acteurs du marché des appels locaux et de l’Internet à haut débit (ADSL), ne propose la moindre offre au public. Pourquoi ? Parce que ni Cegetel, ni Tele2, ni aucun autre ne disposent d’informations précises sur la manière de se connecter aux quelque 12 000 répartiteurs français.
Hors de prix
France Télécom est accusé par ses rivaux de faire de la rétention d’information. Une attitude qui lui avait valu d’être morigéné par l’Autorité de régulation des télécoms (ART) le 18 décembre dernier. Pire : l’opérateur historique propose des tarifs très élevés (15 à 20% de plus que ses homologues européens ) pour connecter ses concurrents : 1 067 francs par ligne, plus 60 ou 112 francs par mois pour chaque ligne. L’entreprise de Michel Bon joue sur des subtilités de calcul pour faire payer au maximum les utilisateurs de ses équipements. Du coup, les consommateurs devront attendre au moins deux mois avant de profiter des premières offres de cette nouvelle ère des télécommunications françaises.