Selon PricewaterhouseCoopers, la plupart des sociétés dotcoms cotées à la bourse de Londres seront en panne de trésorerie d’ici août 2001. Le sursis ne serait même que de six mois pour un quart d’entre-elles.
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Le temps vire à l’orage pour les start-ups britanniques. La faillite après seulement 18 mois d’existence de boo.com, entreprise spécialisée dans la vente en ligne de vêtements et accessoires de sport, ne serait que la première d’une longue série. Une étude réalisée par le consultant
PricewaterhouseCoopers révèle que 25 des 28 dotcoms [.com] cotées à la bourse de Londres se retrouveront en panne de trésorerie d’ici août 2001. Le sursis ne serait même que de 6 mois pour un quart d’entre elles. Point faible : le “burn rate” des sociétés Internet - durée de vie sans nouveaux financements - est très court.
“Tout le monde veut vendre”
“Nous savions que Boo.com rencontrait des difficultés, remarque Miles Saltiel, analyste financier à la banque d’investissement WestLB Panmure. Ils ont dépensé énormément d’argent, sans aucun moyen de contrôle, et avaient du mal à lever de nouveaux fonds. Cette combinaison a donné un résultat sans appel. Mais ce qui est intéressant, c’est que cela arrive dans un climat général de consolidation du secteur des dot-com en Europe. Depuis que les actions ont stoppé leur ascension vertigineuse, tout le monde veut vendre. Nous assistons maintenant à une chute brutale des titres en Bourse, fortement concentrée dans le secteur. Et en général, les investisseurs n’aiment pas ça...”
Accélération des fusions
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Paradoxalement, l’étude de PricewaterhouseCoopers montre que le “burn rate” n’est pas pris en compte par les professionnels de la finance dans le prix des actions. La majorité des sociétés menacées auraient d’ailleurs vu leur titre grimper de plus de 840 % entre novembre 1999 et avril 2000.
Dans ce contexte, le cabinet prévoit pour le secteur Internet une accélération des fusions entre dotcom dans les douze prochains mois.
Ce mouvement de concentration est déjà bien amorcé depuis le début de l’année, avec le rapprochement du britannique QXL.com et de l’allemand Ricardo ou celui, tout récent, de Terra Networks et de Lycos.
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