Le FBI vient d’annoncer la disparition de plus de 180 ordinateurs. L’un d’eux contiendrait des informations confidentielles.
Déjà soumis à de fortes critiques concernant son organisation, le FBI (Federal Bureau of Investigation), vient d’annoncer la disparition de 184 de ses ordinateurs sur un total de 13 000. C’est le constat alarmant de l’audit réalisé par le ministère de la Justice américain qui estime que 171 machines ont disparu et que 13 ont été volées. Plus inquiétant, un des ordinateurs contiendrait des informations confidentielles. Pour un organisme chargé de lutter contre toutes formes de criminalité, cette incapacité à assurer sa propre sécurité a de quoi inquiéter les dirigeants américains.
Incidents à répétition
Pour faire bonne figure, John Ashcroft, le ministre de la Justice américain, a aussitôt réagi à cette annonce. Il a déclaré avoir chargé des enquêteurs judiciaires de faire la lumière sur l’origine de ces disparitions et de prévenir d’autres incidents de ce genre. Nul doute que cette procédure sera suivie de près par la presse américaine, habituée aux bourdes "informatiques" de l’agence fédérale. Déjà, l’année dernière, le département d’...tat avait reconnu avoir "égaré" un portable contenant des informations hautement confidentielles, puis un agent s’était fait volé son portable à l’aéroport d’Heathrow, plus tard ce fut au tour d’un agent des services secret (CIA) de se faire surprendre, à l’extérieur, en possession d’une machine contenant des renseignements de sécurité nationale. Ces incidents à répétition prêtent à penser que le FBI fait peu de cas de son matériel informatique. C’est pourquoi, afin de désamorcer la critique, l’agence assure aujourd’hui que les ordinateurs récemment disparus contiennent uniquement des informations qui ont plus de deux ou trois ans d’âge... Mais sont-elles vraiment sans intérêt ?