Pour les étudiants américains, la connexion à haut débit est devenue totalement banale. Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes...
Voilà qui va faire rêver les étudiants français : pour certains élèves américains, l’un des principaux critères de sélection d’un établissement universitaire est... la qualité de la connexion Internet dans les résidences étudiantes ! Comme les logements dépendent directement des universités, celles-ci n’ont pas lésiné, ces dernières années, pour offrir le meilleur de la technique à leurs élèves (qui, rappelons-le, paient très cher leurs années d’études) : la plupart proposent des connexions à 10 méga-bits/secondes, soit 200 fois plus rapide que la meilleure des connexions par téléphone... Pour ces étudiants américains, pas question de revenir en arrière. D’autant qu’ils se sont rapidement habitués aux facilités accordées par ces capacités de transmission : messagerie instantanée, appels téléphoniques via Internet (donc gratuits), jeux en réseau, films numériques, etc. Et, bien sûr, les petits trafics de MP3.
Dortoirs des filles
Ce sont d’ailleurs les nombreux piratages de musique électronique qui ont obligé les directions d’établissements à mettre un peu d’ordre dans leurs serveurs. De plus, l’utilisation intensive des réseaux, et surtout de bande passante, a singulièrement gonflé la note des universités. Impossible pourtant de toucher à cet "avantage acquis"... En France, les étudiants, beaucoup moins bien lotis, pourraient, un jour ou l’autre, rappeler, dans la rue, que l’accès à Internet est un droit comme un autre. On peut rêver : de grandes manifs avec des slogans comme "Le haut débit dans toutes les cités U"... Après tout, il ne faut pas oublier qu’un des premiers chahuts qui ont provoqué Mai 68 était, aussi, une histoire de résidence universitaire : à l’époque, il s’agissait pour les étudiants d’avoir l’accès au dortoir des filles... Les temps changent.