La Mission interministérielle de l’effet de serre (Mies) revoit à la hausse son bilan des émissions de gaz à effet de serre depuis 1990, dans un rapport rendu public le 8 avril.
La Mies fait état d’une stagnation des émissions françaises de CO2 entre 1990 et 2001, après avoir annoncé une baisse de 2,8 % dans un bilan provisoire en novembre 2002.
Le secteur résidentiel-tertiaire a vu ses émissions augmenter de 17 % (et non pas de 14 % comme la Mies l’avait d’abord annoncé). Il représente 19 % des émissions totales, et arrive juste derrière les transports (26 %) et l’industrie (21 %).
La France est donc mal partie pour tenir son engagement de ne pas augmenter ses émissions d’ici à 2008-2012, par rapport au niveau atteint en 1990, pris dans le cadre du protocole de Kyoto sur la lutte contre le réchauffement climatique.
Lors du salon Pollutec, en novembre dernier, Dominique Dron, présidente de la Mies, avait déjà annoncé qu’en 2010, la France "dépassera largement les objectifs fixés à Kyoto". Compte tenu de la croissance économique et de l’évolution des transports (qui représentent 90 % des émissions nouvelles depuis 1990), la France devrait produire au moins 10 % de gaz à effet de serre en plus d’ici à la fin de la décennie, reconnaît Dominique Dron.