L’...tat indien de l’Andhra Pradesh vient d’ouvrir neuf centres d’e-services dans la ville d’Hyderabad.
Payer la taxe professionnelle, la facture d’eau courante, obtenir un relevé cadastral, un certificat de naissance ou de décès, renouveler cartes grises et enregistrements commerciaux, acheter des tickets de bus... La maison de services publics - et même privés - à l’indienne est née. Elle fonctionne depuis samedi. Neuf centres permettant de régler des formalités administratives et d’exécuter des transactions par la voie électronique ont ouvert leurs portes à Hyderabad, capitale de l’...tat de l’Andhra Pradesh, dans le sud de la péninsule. Ces kiosques également équipés de distributeurs de billets et de cabines téléphoniques devraient ensuite essaimer à travers l’...tat.
Pour le prix d’une tasse de café
"Même les analphabètes peuvent s’en servir, commente Vinay Deshpande, patron du syndicat indien de la high-tech, MAIT [Manufacturing Association for Information Technology]. Il y a des fonctionnaires dont le métier consiste à chercher les informations pour vous sur l’ordinateur. Il suffit de décrire à peu près ce que vous voulez." Le prix de ces services est modique : il varie d’une à deux tasses de café, en valeur locale, explique celui qui est devenu le gourou des nouvelles technologies en Inde.
Paysans excités
La sécurité des transactions est assurée de trois façons : ce sont des employés de l’...tat qui opèrent sur le système ; le réseau, qui n’est pas IP, est privé, non raccordé à Internet ; et enfin, tous les paiements se font en cash de personne à personne, sur présentation d’une carte d’identité. Il n’y a donc pas, pour l’instant, de transactions financières électroniques.
À terme, les centres d’e-services pourront être tenus par des agents privés, et autoriseront les transactions financières. Ils passeront alors sur Internet et seront sécurisés par une carte à puce personnelle. Ce projet ressemble à celui de Vinay Deshpande, inventeur d’un terminal de réseau doté d’un boîtier carte à puce, le Simputer, et basé dans la ville de Bangalore, la principale concurrente d’Hyderabad. Dans son idée, la carte à puce recèle des informations personnelles telles que la carte d’électeur, le dossier médical et le passeport.
"Aujourd’hui, nous avons un réseau de ville non connecté à l’Internet. Mais l’étape suivante, ce sera l’implantation dans les zones rurales qui en ont encore plus besoin", explique Vinay Deshpande. Quant à savoir si les paysans feront confiance aux ordinateurs pour régler leurs formalités administratives, il rit : "Bien sûr ! Ils trouvent ces technologies très excitantes." Il ne doute pas non plus du fait que ces centres vont se répandre dans d’autres ...tats - parce que l’idée est bonne et simple, dit-il.