Le ministère américain de la Défense surveille le surf des élèves à l’école. Le but : fournir des publicités web ciblées pour augmenter le nombre de recrues.
Pourquoi le ministère américain de la défense surveille-t-il le surf des écoliers ? C’est la question qu’a récemment posée l’EPIC (Electronic privacy Information Center) au ministère, en rappelant l’existence de la loi sur la liberté de l’information (Freedom of Information Act, FOIA).
En effet depuis un mois, N2H2, le principal fournisseur de logiciels de filtrage pour les écoles, fournit des études au ministère de la Défense sur les habitudes de surf des élèves. Une activité récente qui intrigue aussi bien l’EPIC que des associations non gouvernementales spécialisées dans la lutte contre l’excès de publicités. Gary Ruskin, le directeur de Commercial Alert, l’une de ces associations, a même envoyé une lettre au nouveau secrétaire de la Défense, Donald Rumsfeld, en lui demandant d’arrêter d’acheter les informations de N2H2. Il suspecte en effet, le ministère de pratiquer des études marketing à seule fin de proposer des publicités ciblées aux étudiants. Le but : apprendre à connaître les intérêts des élèves pour faciliter leur recrutement éventuel. Depuis quelques années le ministère peine à attirer les jeunes américains et multiplie les annonces publicitaires sur les chaînes de télévision. Pourquoi alors ne pas étendre la communication au Web ? Une fois compilées, toutes les informations recueillies par la firme N2H2 sont vendues sous la forme d’un produit appelé Class Clicks. Mais pour l’instant, le ministère n’a pas confirmé, ni nié d’ailleurs, avoir acheté ce produit.