Plus de 2000 internautes en colère contre la fin du forfait “Paradis des surfeurs” ont porté plainte contre OneTel.
Christophe Pilot |
OneTel pensait certainement clore l’affaire du "Paradis des Surfeurs" en annonçant, vendredi 4 août, l’abandon de la formule (
lire l’article de Transfert ). Mais plusieurs milliers d’abonnés à OneTel ne l’entendent pas de cette oreille. Le webzine Classeweb a décidé de rassembler les mécontents sur son
site et de porter leurs plaintes auprès de l’autorité de régulation des télécommunications (ART). Il n’est pas le premier : il y a quelques jours, l’Association des internautes médiateurs (Adim) demandait déjà à l’ART d’arbitrer le différend l’opposant à l’opérateur d’origine australienne et attend toujours sa réponse. Mais nouveauté, Classeweb a également décidé de porter l’affaire devant la Direction départementale de la concurrence et de la répression des fraudes (DDCCRF), basée à Nanterre, ce qui donne une nouvelle tournure à l’histoire.
Un rôle de médiateur
Car la direction, qui dépend du ministère des Finances, a des pouvoirs autrement plus importants que ceux de l’ART. Notamment celui de procéder à une enquête en s’appuyant sur des documents internes à OneTel, mais surtout de transmettre le dossier au procureur de la République si elle estime que ce qui est reproché à l’opérateur relève du pénal. Le procureur aurait ensuite la possibilité de lancer une instruction, qui pourrait déboucher sur un procès.
Dans un premier temps, les dirigeants de Classeweb espèrent que la direction jouera un rôle de médiateur, obligeant OneTel à trouver un compromis avec les abonnés mécontents. "Si la médiation échoue, nous constituerons une association et nous porterons partie civile devant les tribunaux", menace Francis Pallini, responsable de Classeweb.
Motifs de mécontentement
Mais rien n’empêche les abonnés mécontents de porter d’ores et déjà plainte contre l’opérateur et fournisseur d’accès Internet. D’après les témoignages recueillis sur le site de Classeweb, les motifs de mécontentements ne manquent pas. Certains se plaignent d’avoir une facture basée sur un forfait de 14 centimes la minute et non sur le forfait auquel ils ont souscrit. D’autres disent n’avoir pas réussi à lire le contrat envoyé par mail car il était mal configuré, d’autres enfin estiment que OneTel a opéré un revirement de politique illégal. Les avocats de l’opérateur vont certainement avoir du pain sur la planche...