"Dans un monde virtuel, les règles de bien et de mal qui régissent notre société ne s’appliquent pas forcément"
Un adepte des jeux de rôle en ligne, réagissant à la multiplication des vols entre "gamers"
Plus de la moitié des 40 000 infractions en ligne enregistrées par la police coréenne au cours des six derniers mois ont été signalées par des adeptes des jeux de rôle en réseau. Ces derniers se plaignent de s’être fait dérober telle épée tueuse de trolls ou tel artefact magique de résurrection acquis au prix de centaines d’heures de jeu. BBC News rapporte des cas où des joueurs sont attaqués par surprise par des "gangs" qui mettent leurs personnages à la porte de leurs maisons virtuelles et leur dérobent tous leurs biens.
Dans des jeux comme EverQuest, Ultima Online ou Star Wars Galaxies, certains objets magiques particulièrement performants et donc rares peuvent s’échanger moyennant quelques centaines d’euros sur des sites d’enchères.
Une experte de la législation des nouvelles technologies, Jennifer Granick, de l’université de Stanford, commente : "Je ne suis pas sûre que beaucoup de gouvernements prendraient la peine de poursuivre des voleurs d’objets virtuels. Mais je suis convaincue que l’argument (des plaignants) vis-à-vis de la valeur de ces objets est parfaitement pertinent."
Mike Large, responsable d’une communauté de joueurs, suggère qu’un nouveau type de justice pourrait naître afin de punir les cambrioleurs virtuels. Il explique : "Dans un monde virtuel, les règles de bien et de mal qui régissent notre société ne s’appliquent pas forcément. Les voleurs, si on les découvre, pourraient se retrouver entre les mains d’une sorte de justice vigilante à l’intérieur même du jeu". Pour finir exécutés à la manière "Doom" ?
"Does virtual crime need real justice?" (BBC News):
http://news.bbc.co.uk/2/hi/technolo...