05 12 2022
Retour a la home
Rubrique Économie
Économie
Rubrique Société
Société
Rubrique Technologies
Technologies
Rubrique Culture
Culture
MOTS CLÉS
 
Tous les mots

DOSSIERS...
 Le projet |  L’équipe |  L’association |  Nos outils  | Actualités |  Sources |  Alertes  
Abonnés : connectez-vous

 
Oubli du mot de passe
TRANSFERT S'ARRETE
Transfert décryptait l'actualité des nouvelles technologies, proposait un fil info quotidien et une série d'outils de veille. Notre agence, refusant toute publicité, dépendait de ses abonnements.
  COPINAGES
Ecoutez Routine.
Protégez-vous.
Auditez votre cybersécurité.
Chiffre du jour
700 000
dépistages génétiques chaque année en Europe, selon la Commission européenne (...)
Revue de Web
 Lindows harcelé
 Cyberdissidents vietnamiens en appel
 Plus de CO2 = moins d’eau potable
Phrase du jour
"Ce service public que nous assurons a besoin de votre soutien pour perdurer"
L’association Inf’OGM, qui justifie la fin de la gratuité de son bulletin d’information (...)

Dossier
Le nucléaire mis au secret
Dossiers récents
 Racisme en ligne : l’affaire Sos-racaille
 Le fichage des passagers aériens
 La bataille des brevets logiciels
 L’impasse énergétique
 L’hydrogène, une énergie (presque) propre
Tous les dossiers
Spacer
Unes de la semaine

lundi 1er/12 Transfert.net

vendredi 28/11 Économie

jeudi 27/11 Société

mercredi 26/11 Culture

mardi 25/11 Économie

Spacer


21/04/2001 • 17h04

Cybermétrie droite dans ses bottes face au ”marché”

Critiquée pour la non pertinence de ses méthodes de mesure de fréquentation des sites, pour l’opacité de sa méthodologie, pointée du doigt parce que des clients trichent, Cybermétrie se sent bien. Droite dans ses bottes selon l’expression consacrée d’un ancien premier ministre...

Nous ne pouvions clore le dossier sur la mesure d’audience sur le Net sans interroger les responsables de l’institut Cybermétrie, critiquée à bien des égards. Nous avons souhaité interroger Philippe Tassi, professeur de mathématiques et directeur général adjoint de la société. Pourquoi lui en particulier ? Nous voulions avoir le regard d’un statisticien sur le sujet et non pas une approche purement marketing, pouvant s’accommoder de quelques imprécisions dans les résultats. Il était assisté de Laurent Judkiewicz, directeur du marketing et nouveaux médias et de Charles Juster, directeur de la communication. Interview croisée.

Avez-vous conscience que vos chiffres ne sont pas exacts : ils ne mesurent pas la fréquentation réelle des sites ?

Philippe Tassi : Je ne sais pas ce que c’est qu’un chiffre exact. L’important, c’est de savoir ce que l’on veut mesurer, comment on mesure, auprès de qui et comment on contrôle que ça fonctionne bien. Nous tentons, comme tous les statisticiens, d’approcher, de la manière la plus fiable possible, une réalité inconnue.

Justement, avez-vous calculé une marge d’erreur ?

Philippe Tassi : Impossible. Il ne peut y avoir de marge d’erreur que dans l’échantillonnage. Or, il n’y a pas de panel dans ce cas précis. Nous mesurons la fréquentation des sites.

Existe-t-il un ouvrage de référence, un cadre méthodologique en interne sur la comptabilisation de la fréquentation internet ?

Philippe Tassi : Non. Charles Juster : Nous avons des procédures techniques en interne. Philippe Tassi : Oui, nous avons des documents, mais nous sommes dans un cadre concurrentiel et nous ne les publions pas.

Pourtant vous avez lancé Cybermétrie en septembre 1999 et vous créez ces jours-ci un comité internet qui a vocation de réunir la plus grande majorité des acteurs du marché pour leur permettre de définir, ensemble et par voie de consensus, les normes de gestion et d’évolution des outils de mesure d’audience et de performance de Médiamétrie dont ils sont clients. Cela semble vouloir dire qu’auparavant, les normes de gestion en question étaient un peu floues...

Philippe Tassi : C’est un comité technique pour nous aider à gérer nos propres outils. À gérer les compromis entre technicité et financements. Vous savez, nous sommes dans un environnement de marché et nous voulons associer nos clients pour définir les meilleurs outils. Afin que l’on puisse trouver un point de référence.

Justement, pour répondre aux exigences de diffusion contrôle, vous allez être obligé de modifier la variable visite. Avez-vous peur de l’effondrement de la fréquentation de certains sites ? Comment l’expliquer ? Par une erreur méthodologique ?

Philippe Tassi : Pas du tout. Ceux qui peuvent avoir peur, ce sont les sites. Pas nous. Et vous savez, ce changement a un intérêt. Etre plus fiables, plus proches de la réalité. L’amélioration continue des outils, ce n’est pas une erreur méthodologique... Il faut rassurer les clients en leur expliquant que le résultat sera plus proche de la réalité inconnue dont nous parlions tout à l’heure. Charles Juster : Si on a un outil fiable, on va peut-être avoir 200 sites de plus comme clients. Elle est là, l’économie d’échelle. Laurent Judkiewicz : Ce qui est intéressant, c’est de voir ce qui va changer. Pas simplement le nombre de visites, mais aussi la hiérarchie du classement… Charles Juster : vous savez, on n’a pas la prétention d’avoir des outils parfaits, mais on travaille avec le marché pour les améliorer.

Il y a du boulot. Dans votre panel, vous prenez des enfants de 2 ans. Connaissez-vous beaucoup d’internautes de 2 ans ?

Philippe Tassi : vous savez en Australie, pour les panels télé, ils comptabilisent à partir de la naissance... La mesure d’audience, c’est un marché. Un marché avec des clients. Ils décident ce qu’ils veulent mesurer. Le cahier des charges est remis par le marché.

Visiblement, vos outils sont encore loin de la perfection et intègrent très bien des aberrations. Exemple : un internaute se connecte le matin sur son site de transactions boursières préféré et reste en ligne jusqu’au soir. Avec 500 refresh (actualisations) de la page dans la journée, vous comptez 500 visites. C’est délirant, non ?

Philippe Tassi : oui, c’est aberrant sur le plan statistique, mais on essaye d’améliorer le système. Laurent Judkiewicz : on réfléchit avec les clients au système des cookies qui permettent de ne compter qu’un visiteur dans ce cas de figure.

Pour avoir des outils parfaits, il faudrait aussi que les aberrations soient décelables. C’est impossible. Je vous mets au défi de remarquer un

Philippe Tassi : je n’ai pas de réponse à votre question. On aura sans doute bientôt une réponse mathématique.

Lorsqu’on découvre qu’un site gonfle son audience, comme ce fut le cas pour Tchatche.com, pourquoi n’est-il pas exclu du classement ? cela nuit à la crédibilité de l’ensemble...

Laurent Judkiewicz : nous travaillons à une charte de déontologie. Aujourd’hui, les gens déclarent les sites sur lesquels il y a des marqueurs. Et on a une équipe qui s’occupe des contrôles ! Philippe Tassi : vous savez sur qui ça retombe la triche ? Sur Internet. Les annonceurs et les investisseurs vont être plus frileux.

N’est-il pas étrange qu’un organisme se rémunère en fonction de la taille du chiffre qu’il mesure ? Plus il y a de visites, plus c’est cher...

Laurent Judkiewicz : pourquoi on indexe le prix sur le trafic ? Simplement pour répercuter le coût de la bande passante.

Vous dites comptabiliser les visites des sites, mais en fait, vous agrégez les visiteurs de tous les sites d’une entreprise pour un seul serveur. Exemple : 01net.net et Telecharger.com. Le premier rachète le second qui fait bien plus d’entrées que lui et voilà 01net propulsé en haut du classement d’un mois à l’autre. Pourtant, les contenus des deux sites n’ont rien à voir. C’est comme si TF1 annonçait une audience télé en y ajoutant celle de LCI...

Charles Juster : ce sont les clients qui ont demandé à ce que le détail des noms des sites agrégés soit publié. Ils ont accès aux chiffres correspondant à la part de chaque serveur. Pas le public.

 
Dans la même rubrique

28/11/2003 • 18h33

La Criirad porte plainte contre la Cogema pour avoir diffusé des infos sur les déchets nucléaires

27/11/2003 • 17h14

La Cnil met les"étiquettes intelligentes" sur sa liste noire

26/11/2003 • 18h54

Un observatoire associatif pour lutter contre les inégalités

24/11/2003 • 22h09

EDF refuse d’étudier la résistance de l’EPR à une attaque de type 11-septembre

24/11/2003 • 18h36

La Grèce bannit la biométrie de ses aéroports à un an des Jeux olympiques
Dossier RFID
Les étiquettes "intelligentes"
Dernières infos

28/11/2003 • 19h29

Quand le déclin de la production pétrole mondiale va-t-il débuter ?

28/11/2003 • 19h19

Les réserves de pétrole sont dangereusement surévaluées, dénonce un groupe d’experts

27/11/2003 • 19h01

Un traité onusien veut obliger les belligérants à nettoyer les "résidus explosifs de guerre"

26/11/2003 • 19h06

"The Meatrix", un modèle de dessin animé militant, hilarant et viral

26/11/2003 • 18h47

Pour les Etats-Unis, les essais nucléaires ne sont pas encore de l’histoire ancienne

25/11/2003 • 19h13

Les hébergeurs indépendants ne sont toujours pas responsables, pour l’instant

25/11/2003 • 19h04

Les licences Creative Commons bientôt disponibles en français

24/11/2003 • 18h16

10 000 manifestants réclament la fermeture de la School of Americas

21/11/2003 • 19h36

Deux affaires judiciaires relancent la polémique sur la responsabilité des hébergeurs

21/11/2003 • 19h04

Un anti-raciste poursuivi en justice pour antisémitisme

21/11/2003 • 18h48

Le festival Jonctions confronte art, technologies et éthique

20/11/2003 • 19h28

Un fonctionnaire ne peut utiliser sa messagerie professionnelle à des fins religieuses

20/11/2003 • 19h00

Les technologies de surveillance automatisée tiennent salon au Milipol 2003

20/11/2003 • 18h22

Zouhaïr Yahyaoui libre, les cyberdissidents tunisiens restent harcelés par le régime

20/11/2003 • 16h29

Le site parodique Send Them Back milite pour le renvoi de tous les mp3 "volés" à la RIAA


Contacts |  Haut de page |  Archives
Tous droits réservés | © Transfert.net | Accueil
Logiciels libres |  Confidentialité |  Revue de presse

Page not found