Comme un goût de Pokemon...
Après Pokemon, la prochaine déferlante nipponne pourrait bien s’appeler Yu-Gi-Oh ! Ce manga et jeu vidéo fait un malheur au Japon et arrive en Occident.
Konami |
Il n’est pas petit, pas rond et ne ressemble pas à un cochon d’Inde jaune comme Pikachu. Yugi est un collégien ordinaire (avec un drôle de look quand même), inventé par le dessinateur Kazuki Takahashi. Pourtant, la série Yu-Gi-Oh ! ("le Roi Yugi", prononcer "Iou-guio") lancée il y a trois ans, est en train de rejouer le scénario du succès tellurique de Pokemon. Le Japon est totalement sous la coupe de l’adolescent joueur de cartes, le reste du monde va certainement suivre. Le manga est devenu un dessin animé qui fait un malheur à la télévision, puis un jeu de cartes à échanger, couplé à un jeu vidéo. Raz-de-marée sur tous les tableaux et surtout sur les Game Boy où le jeu a fait exploser les ventes. La presse rapporte qu’en 1999, un tournoi Yu-Gi-Oh, qui a réuni près de 55 000 Nippons hystériques dans un stade, a carrément tourné à l’émeute.
Beau gosse
Tout ça pour une série à l’histoire plutôt simple : une nuit, Yugi l’écolier marginal, parvient à achever un puzzle pyramidal réputé infaisable et fait jaillir un quasi double de lui. Ce super-puissant beau gosse lutte contre les méchants, dans une sorte de dimension fantasmagorique, le Jeu des Ténèbres. Mais la violence n’est jamais frontale, elle passe toujours par un échange de cartes, qui rappelle le mode ludique des jeux de rôles. "C’est ce qui fait le succès de la série au Japon : le collégien peut s’identifier à Yugi en achetant des cartes, il n’a pas besoin de livrer des vrais combats", explique le traducteur de la série en France (chez Dargaud).
Dragon aux yeux bleus
Sur chaque carte se trouve un monstre, mêlant mythologies égyptiennes, grecques et science-fiction, doté de pouvoirs particuliers. Près de 3 000 cartes ont déjà été diffusées au Japon, dans lesquelles les écoliers engloutissent leur argent de poche. Des centaines de sites web leur sont consacrées et l’on raconte qu’une carte rarissime, avec un dragon aux yeux bleus ( !) s’est vendue 230 000 francs aux enchères. Alors, qu’on s’habitue à entendre parler de la Black Magician Girl, de l’Aqua Madol ou d’Anubis : elles s’échangeront probablement sous peu dans les cours de récréation.
Un webring de Yahoo sites consacrés aux sites sur Yu-Gi-Oh!:
http://www.ifrance.com/corlau/yugio...