"Comme le trafic de drogue, le piratage musical est une grosse source de revenus, mais fait courir très peu de risques au crime organisé"
Extrait du rapport annuel de la Fédération internationale de l’industrie phonographique
La Fédération internationale de
l’industrie phonographique (IFPI) a publié son rapport annuel jeudi. Il ressort de l’édition
2003 que piratage et trafic de drogue sont intimement liés. "Il y a un lien bien établi avec le crime organisé, qui utilise le
piratage musical pour détourner de grosses sommes d’argent au profit
d’autres activités criminelles", souligne le rapport.
L’IFPI affirme que "les sanctions criminelles actuelles n’ont aucun effet dissuasif" et
demande qu’elles soient "rapidement modifiées".
Et de citer l’exemple du Mexique, où la police a découvert cinq kilogrammes de
cocaïne lors d’un raid en juillet 2002 dans un laboratoire spécialisé dans
le piratage de CD.
Au Luxembourg, la police a démasqué un large réseau de contrebande
d’alcool en novembre 2002 après une descente qui avait conduit à la plus
grosse saisie de CD piratés en Europe, d’une valeur de plus de dix millions
d’euro.
Et aux Philippines, ce sont des pleines caisses de bijoux qui ont été
découvertes par la police en janvier 2003, avec des CD piratés. Même chose
en Espagne, où parmi les bijoux et CD piratés, de grosses sommes d’argent en
liquide ont été trouvées.
Plus de cinquante organisations internationales, dont l’Agence fédérale
américaine de lutte contre le trafic de drogue, enquêtent actuellement sur le
piratage musical.