Le boom de la géolocalisation entraîne d’ores et déjà des dérives. Selon le Wall Street Journal, de plus en plus de sociétés de location de voiture équipent leurs véhicules de balise GPS afin de suivre leurs clients à la trace.
En octobre dernier, James Turner, un citoyen américain, louait une voiture à Acme Rent A Car. À son grand déplaisir, on lui factura 450 dollars de plus que prévu. Motif : il avait dépassé les limitations de vitesse. Comment le loueur s’en était-il aperçu ? Au moyen d’une balise GPS installée à même la voiture. Turner, ainsi que le département de la protection des consommateurs du Connecticut, ont porté plainte contre la société qui a négligé d’avertir le client qu’il était surveillé en temps réel, et pendant toute la durée de son trajet, violant ainsi son droit à la vie privée. Cette affaire, qui fit les gros titres de la presse anglo-saxonne en juin dernier, n’est que la première de ce qui pourrait bien être une longue série. Le
Wall Street Journal a en effet enquêté pour connaître l’ampleur de ce business qui, loin que de ne toucher qu’une seule société, semble avoir été adopté par les principales compagnies de ce secteur d’activité. Ainsi, le loueur Budget trouve l’attitude de Rent A Car contre-productive, parce qu’à même de rebuter les consommateurs. Mais, à l’instar de Hertz, la société a équipé ses voitures de luxe d’un système "télématique" combinant GPS et téléphone sans fil, officiellement afin de lutter contre le vol. L’installation d’un tel système revenant à 595 dollars, plus un abonnement mensuel de 5 à 35 dollars, il est en effet tentant d’installer ces mouchards, que proposent d’ores et déjà des sociétés comme
AirIQ,
FleeTrack ou
RentalTrack. Cette dernière propose même, pour 49 dollars, de délimiter un territoire au-delà duquel se déclenche une alarme. Non pas dans la voiture géolocalisée, mais auprès du patron, ou du parent (via téléphone, fax ou e-mail), qui a confié sa voiture à l’un de ses employés ou enfant...