Martin Bouygues a expliqué, mercredi 31 janvier, les raisons du retrait de sa filiale télécom à l’attribution des licences : le multimédia mobile façon UMTS ne sera pas rentable.
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L’UMTS est une voie prometteuse, mais d’abord incertaine, où les risques sont considérables." C’est par ces mots dénués d’ambiguïté que Martin Bouygues a démarré son explication du retrait de Bouygues Télécom à l’attribution des licences UMTS, lors d’une conférence de presse donnée mercredi 31 janvier au siège de TF1. Bouygues se retire donc des enchères mobiles dites "de 3e génération", choisissant de centrer son développement vers les technologies intermédiaires du GPRS et d’EDGE. Bien moins puissantes que les 2 Mbits/seconde promises par l’UMTS, mais aussi bien moins coûteux et plus facile à amortir, ces deux technologies, qui devraient voir le jour en 2002-2003, sont garantes "
d’une vraie démocratisation" du multimédia mobile, selon Martin Bouygues. "
La technologie pour la technologie ne sert à rien. Notre obsession est d’offrir de meilleurs services à de meilleurs coûts", a-t-il réaffirmé. Martin Bouygues a également dénoncé à plusieurs reprises les "
conditions discriminatoires" pour participer aux enchères, lesquelles avantagent, selon lui, les gros fournisseurs de téléphonie mobile. Mais il a annoncé qu’il n’entreprendrait aucune action juridique. Le groupe Bouygues n’aura donc pas à s’acquitter d’une redevance de presque cinq milliards d’euros, indispensable pour accéder à l’UMTS. Ce qui lui épargne deux levées de fonds de 1,2 milliard d’euros en 2001 et 2002. Le retrait, annoncé le 30 janvier par le géant du BTP, laisse place forte aux deux derniers prétendants à l’UMTS : Orange, filiale de téléphonie mobile de France Télécom et SFR, filiale de Vivendi-Universal.