Les habitants de Budapest s’émeuvent d’une nouvelle mesure de sécurité : des caméras de vidéosurveillance sont branchées en permanence sur certains quartiers de la capitale.
De plus en plus branchés (50 000 internautes, selon Internetto.hu, le principal provider du pays), les Hongrois sont en passe de devenir techno-paranos. Après les Américains et les Européens de l’ouest, ils connaissent, eux-aussi, la grande trouille des caméras vidéos. Une nouvelle mesure de sécurité prévoit la vidéosurveillance, jour et nuit, de certains quartiers de la capitale. Elle a été baptisée " Spy in the Sky ". Ambiance. Après un mois de test, les caméras ont été placées dans les zones " les plus infestées par la criminalité " et notamment dans le huitième arrondissement. Elles sont directement reliées à un bureau de la police qui surveille les images et peut, immédiatement, envoyer des patrouilles sur place.
Utilisation dans un but politique ?
Selon les services de police, grâce à ce système, le taux de criminalité a déjà chuté de 50%. Mais la plupart des Hongrois s’inquiètent à l’idée que leur vie privée puisse être surveillée 24 heures sur 24. La police avoue elle-même qu’il est déjà arrivé qu’une patrouille déboule en trombe sur un homme qui restait debout près d’une voiture, pendant une durée qui lui semblait trop longue pour être honnête... L’homme se contentait de passer un coup de fil sur son portable et la voiture lui appartenait ! Certains se souviennent aussi des heures noires du communisme et tremblent lorsque le chef de la police affirme : " il n’y a aucun moyen pour qu’une information échappe au centre ". Et si les caméras étaient utilisées dans un but politique ? La technoparano a bel et bien gagné la Hongrie.
http://www.budapestweek.com/headlines.html
http://www.budapestweek.com/headlin...