Du 10 au 12 janvier, les Sixièmes rencontres de la société française en réseau auront lieu à Autrans. Un classique de l’Internet français. Commenté par Olivier Itéanu, président de l’ISOC France.
Les rencontres d’Autrans n’ont que six ans, et c’est déjà un rendez-vous, l’un des deux grands rendez-vous de l’Internet français, avec l’Université de la communication d’Hourtin pendant l’été. Du 10 au 12 janvier, environ 400 personnes se réuniront dans la station de ski de l’Isère pour discuter, cette fois, des usages de l’Internet. Le programme annonce des débats aussi variés que l’e-éducation, l’e-administration ou une discussion sur la guerre et Internet. Mais pour rester fidèle aux habitudes des rencontres, on devrait pas mal discuter du libre comme des technologies Internet. Nouveauté : une Lan party est prévue pour le 10 au soir, après un débat sur les usages chez les jeunes...
Pas de politique, pas de langue de bois...
Olivier Iteanu est le président du chapitre français de l’Internet Society (ISOC), et à ce titre co-organisateur des rencontres, avec la FING et la Communuaté de communes du massif du Vercors.
Pourquoi ce thème : l’Internet au défi des usages ?
D’habitude, nos thèmes sont plus technologiques, mais cette année, nous étions interpellés par beaucoup de nos membres sur des questions d’usage. Comme la guerre et Internet, la question des monopoles, etc. Nous avons décidé d’en faire le sujet principal des rencontres. Nous allons même plus loin sur certains des sujets : nous montons un comité d’étude sur les impacts économiques et sociétaux du monopole de Microsoft. Pour conserver de bonnes relations commerciales, les acteurs économiques ne peuvent organiser ce genre d’études. Nous, nous sommes libres et nous pensons être dans notre rôle en le faisant.
Pourquoi Microsoft ? Après tout, il y a beaucoup d’autres entreprises pour qui ce thème pourrait s’appliquer : de France Télécom à Cisco, en passant par Oracle.
Tout à fait. Mais nous ne sommes pas non plus un bureau d’études, avec beaucoup de monde. Nous avons choisi Microsoft car il y avait une demande de nos membres.
Cette année, aucun politique n’interviendra à Autrans. Pourquoi ?
Nous avons envoyé des invitations uniquement à Jacques Chirac et Lionel Jospin (NDLR : les deux ont refusé). Pas à d’autre personnalité politique. Notre sentiment était que, si on en invite un, il faudra les inviter tous. Et que s’il y a trop de politiques, ce ne sera plus Autrans tel qu’on l’apprécie : il y aura trop de langue de bois...