1er/02/2000 • 23h49
À Davos, les maîtres du monde refont le Net
C’est officiel : les happy few de Davos ont établi le top ten des sites Web qui vont changer le monde. Et le sauver aussi ?
Notre petite planète bleue ne satisfait plus leur appétit immense... Au lieu de réinventer le monde, comme chaque année, les happy few du Forum économique mondial de Davos s’aventurent dans le cyberespace. Fin janvier, leurs experts ont dressé la liste des dix sites Web qui vont changer la face du monde. Et les journalistes de la BBC se penchent sur cet étonnant top ten.
Les organisateurs du forum ne se sont pas effrayés devant l’immensité de la tâche. Ils ont pourtant fait un fiasco avec leur propre site. Les participants n’ont jamais pu s’y connecter, accueillis par un message définitif : "Désolé, il y a eu une erreur". Cela n’a pas empêché le jury de le placer dans la sélection des dix sites les plus révolutionnaires...
Il en fallait bien plus pour démonter l’enthousiasme communicatif du cénacle de Davos. Au top ten de ces messieurs, un portail consacré au thème de la forêt ; une université virtuelle africaine (sponsorisée par la Banque mondiale) ; deux commerçants électroniques, Amazon et Blue Mountain Art ; le fédérateur d’ONG OneWorld International ; et deux régulateurs du réseau, l’ICANN (The Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), chargée d’attribuer les noms de domaine, et le MAPS... Inconnu au bataillon ?
Pourtant, on doit une fière chandelle au Mail Abuse Prevention System (MAPS). Ces grands ciseaux du Net enregistrent les adresses e-mail des spammers, qui envahissent les boîtes aux lettres avec des courriers indésirables. Soixante pour cent des messages expédiés à partir d’une adresse figurant dans la liste noire de MAPS s’évanouiront à jamais dans le cyberespace.
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